Traitement chirurgical des fractures supracondyliennes de l’enfant : faut-il enfouir les broches ou les laisser apparentes ? : étude comparative des résultats fonctionnels et radiographiques, et analyse des coûts de deux protocoles chirurgicaux
- Fracture supracondylienne
- ostéosynthèse par broches
- infection
- pédiatrie
- complications
- coût
- Coude
- Chirurgie pédiatrique
- Ostéosynthèse
- Coude
- Ostéosynthèse
- Enfant
- Langue : Français
- Discipline : Médecine. Chirurgie pédiatrique
- Identifiant : 2024ULILM123
- Type de thèse : Doctorat de médecine
- Date de soutenance : 24/05/2024
Résumé en langue originale
Introduction L'ostéosynthèse des fractures supracondyliennes (SC) par broches enfouies sous la peau (BE) ou extériorisées (BA) est source de débat. Le but de cette étude était de comparer deux protocoles de traitement, l'un avec des BE et l'autre avec des BA, en termes de résultats cliniques et radiographiques, de taux de complications et de coûts. Hypothèse L'hypothèse de l'étude était que les deux protocoles sont équivalents en termes de résultats cliniques, radiologiques et taux de complications, mais que celui avec des BA est moins coûteux que celui avec des BE. Matériel et méthodes Il s’agit d’une étude comparative rétrospective bicentrique analysant 296 garçons et 267 filles (âge moyen 6,2 ± 2,7 ans) opérés d’une fracture SC entre le 1/1/2010 et le 31/12/2020 selon deux protocoles thérapeutiques. Le premier protocole (groupe A ; n=210) consistait en une ostéosynthèse avec BE, immobilisation (6-7 semaines), et retrait des broches au bloc opératoire sous anesthésie générale. Le deuxième protocole (groupe B ; n=353) était caractérisé par une ostéosynthèse avec BA, immobilisation (4-6 semaines), et retrait des broches en consultation. Nous avons évalué les résultats fonctionnels avec le questionnaire QuickDASH, les résultats radiographiques [angle de Baumann, angle capitulum-huméral latéral (LCHA), troubles de rotation selon le quotient de Von Laer] et le taux de complications post-opératoires (infection, fracture itérative, raideur, complications vasculo-nerveuses). Une étude médico-économique permettant d’analyser le coût des chaque protocole thérapeutique a complété l’analyse. Résultats Aucun patient n’a été perdu de vue (n=563) et le suivi moyen était de 6,6 ± 7,3 mois (3-70). L’immobilisation moyenne était plus longue dans le groupe A (45,8 ± 7,4 vs 39,7 ± 12,0 jours ; p<0,001). Les résultats cliniques et fonctionnels étaient similaires (p=0,316) et le taux de complications pré et postopératoires était comparable entre les 2 groupes (A-B = 8%/8,6%-6%/7,1% ; p=0,733 et p=0,512) tandis que l’angle de Baumann, le LCHA, le nombre de troubles de rotations et le quotient de Von Laer postopératoires étaient significativement différents [A-B = 71,5°- 74° (p<0,001) ; A-B = 32,8°-35,6° (p<0,001) ; A-B = 32-10 (p<0,001) ; A-B = 0,2-0,1 (p=0,020)]. Le coût total de la prise en charge par patient était significativement plus élevé dans le groupe A (3839,33 euros) que dans le groupe B (2257,00 euros ; p<0,001). Conclusion Les deux protocoles thérapeutiques ont des résultats cliniques et un taux de complications comparables. Laisser les broches apparentes n’augmente pas le risque infectieux. En revanche, le fait d’enfouir les broches augmente significativement le coût de la prise en charge.
- Directeur(s) de thèse : Nectoux, Eric
AUTEUR
- Girardin, Camille