Intervention orthophonique auprès d’enfants avec une déficience intellectuelle en institut médico-éducatif : influence des troubles communicationnels et langagiers parmi d’autres facteurs de décision de prise en soin
- Déficience intellectuelle ; orthophonie ; institut médico-éducatif ; prise en charge ; langage
- Intellectual disability ; speech therapy ; special education schools ; care ; language
- Langue : Français
- Identifiant : ULIL_SMOR_2024_015
- Faculté/Ecole : Médecine
- Date de soutenance : 11/06/2024
- Type de mémoire : Mémoire de Master
- Discipline : Mémoire d'Orthophonie
Résumé
Les enfants avec une déficience intellectuelle présentent fréquemment des troubles langagiers. Tous ne bénéficient pas d’un suivi orthophonique en Instituts Médico-Educatifs (IME) malgré leurs besoins, en raison du faible taux d’encadrement en orthophonie de ces établissements. L’objectif de ce mémoire est de découvrir si certaines variables exercent une influence sur la décision de prise en soin. Nous avons identifié neuf variables potentielles : l’âge de l’enfant, la sévérité et l’étiologie de sa déficience intellectuelle, l’ampleur de ses troubles langagiers réceptifs et expressifs (qui est l’objet précis de ce mémoire), ses éventuels troubles du comportement, le niveau socio-économique de sa famille, l’expérience professionnelle de l’orthophoniste et le taux d’encadrement orthophonique dans l’IME. Des données ont été récoltées auprès de 239 enfants accueillis dans des IME de différentes régions françaises, grâce à des questionnaires. Ceux-ci étaient adressés aux parents et aux professionnels de santé. Les résultats sont significatifs pour six variables. Notre étude suggère que la probabilité de bénéficier d’un suivi orthophonique est plus élevée si l’enfant est en bas âge, si la sévérité de sa déficience est légère ou modérée, si le niveau socio-économique de sa famille est élevé, si ses capacités langagières réceptives sont importantes, et si son expression orale est peu développée. Ainsi, les soins en orthophonie ne seraient pas toujours dispensés aux enfants dont les besoins sont plus importants. La taille de notre échantillon constitue une limite à la précision de ces résultats.
Résumé traduit
Language impairment is common among children with intellectual disabilities. Despite their needs, not all of them receive speech therapy in special education schools, due to the low number of speech therapists in these establishments. The aim of this dissertation is to find out whether certain variables influence the decision to provide care. We identified nine potential variables: the child's age, the severity and aetiology of his intellectual disability, the extent of his receptive and expressive language disorders (which is the specific focus of this dissertation), any behavioural problems, his family's socio-economic level, the professional experience of the speech and language therapist and the level of speech and language therapy supervision in these establishments. Data was collected from 239 children in establishments of different regions of France, using questionnaires. The questionnaires were sent to parents and healthcare professionals. The results were significant for six variables. Our study suggests that the probability of receiving speech therapy is higher if the child is young, if the severity of the impairment is mild or moderate, if the family's socio-economic level is high, if the child's receptive language skills are high, and if the child's oral expression is underdeveloped. Thus, speech therapy would not always be provided to children with greater needs. The size of our sample is a limitation to the precision of these results.
AUTEUR
- Vieillefosse, Albane