• Langue : Français
• Identifiant : ULIL_SMOR_2024_012
• Faculté/Ecole : Médecine
• Date de soutenance : 12/06/2024
• Type de mémoire : Mémoire de Master
• Discipline : Mémoire d'Orthophonie

Résumé

Lors d'un dialogue, les interlocuteurs partagent des informations, établissant un ensemble de références communes appelé terrain commun. La façon dont ce terrain commun se construit dépend des comportements et des ajustements des interlocuteurs. Les ajustements d’un locuteur sont influencés par ses perceptions de son partenaire. Certains comportements adaptatifs peuvent être inadaptés s’ils reposent sur des croyances erronées. L'objectif de cette étude était d'évaluer l'impact des croyances vis-à-vis de la dyslexie sur les comportements en situation de dialogue. Trente-neuf participants tout-venant ont été recrutés. Parmi eux, le groupe expérimental comportait vingt et un participants ayant interagi avec un compère présenté comme dyslexique et le groupe contrôle comptait quinze participants ayant interagi avec un compère présenté comme un étudiant. Nous avons analysé le comportement des participants lors d’une tâche de dialogue, en examinant le nombre de mots utilisés, le nombre de tours de parole, l'emploi des références définies et des marques de hedging. Ces dernières sont des marques comme « une sorte de … » qui indiquent que la référence reste ouverte à la négociation. Nous avons constaté une adaptation excessive chez les dyades dyslexiques comparées au groupe contrôle. Parallèlement, nous leur avons soumis un questionnaire évaluant leurs croyances sur la dyslexie. Celui-ci a révélé que tous les participants avaient des croyances erronées sur la dyslexie. Ces résultats suggèrent que les croyances individuelles peuvent affecter la construction du terrain commun, surtout au début d'une interaction. Par conséquent, il est impératif de sensibiliser davantage le grand public pour combattre les idées fausses sur la dyslexie, susceptibles de compromettre l'adaptation et la compréhension lors des interactions verbales.

Résumé traduit

During a dialogue, the interlocutors share information, establishing a set of common references called common ground. The way this common ground is built depends on the behaviors and adjustments of the interlocutors. The adjustments of a speaker are influenced by their perceptions of their partner. Some adaptive behaviors may be inappropriate if they are based on erroneous beliefs. The aim of this study was to assess the impact of beliefs regarding dyslexia on behaviors in dialogue situations. Thirty-nine participants were recruited. Among them, the experimental group consisted of twenty-one participants who interacted with a confederate presented as dyslexic, and the control group consisted of fifteen participants who interacted with a confederate presented as a student. We analyzed the participants' behavior during a dialogue task, examining the number of words used, the number of speaking turns, the use of definite references, and hedging markers. The latter are markers like "a sort of..." which indicate that the reference remains open to negotiation. We found excessive adaptation in dyslexic dyads compared to the control group. At the same time, we administered a questionnaire assessing their beliefs about dyslexia. This revealed that all participants had erroneous beliefs about dyslexia. These results suggest that individual beliefs can affect the construction of common ground, especially at the beginning of an interaction. Therefore, it is imperative to further educate the public to combat misconceptions about dyslexia, which may compromise adaptation and understanding during verbal interactions.