Titre original :

Étude de vie réelle chez les patients des Hauts-de-France atteints d’un cancer broncho-pulmonaire avec une insertion dans l’exon 20 d’EGFR

Mots-clés en français :
  • Exon 20
  • vie réelle
  • Hauts-de-France
  • TKI
  • amivantamab
  • mobocertinib
  • immunotherapie
  • comutations

  • Poumon -- Cancer
  • Récepteurs du facteur de croissance épidermique
  • Mutation (biologie)
  • Données de vie réelle
  • Cancéreux
  • Tumeurs du poumon
  • Gènes erbB-1
  • Mutagenèse par insertion
  • Résultat thérapeutique
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Pneumologie
  • Identifiant : 2024ULILM103
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 14/05/2024

Résumé en langue originale

Les insertions dans l’exon 20 sont les 3èmes mutations les plus fréquentes d’EGFR et sont caractérisées par une résistance aux TKI. De nouvelles molécules sont disponibles en France ciblant spécifiquement ces mutations. L’objectif de ce travail est de décrire la population des Hauts-de-France porteuse de ces mutations et d’étudier l’efficacité des différents traitements. On décrira aussi l’efficacité et la toxicité en vie réelle de ces inhibiteurs spécifiques. Il s’agit d’une étude rétrospective réalisée dans 25 centres des Hauts-de-France incluant tous les patients porteurs d’insertions dans l’exon 20 diagnostiqués entre 2011 et 2022 via la Plateforme de Biologie Moléculaire du CHU de Lille. La population présentée est une majorité de femme diagnostiquées vers l’âge de 66 ans, dans près de 80% des cas à un stade métastatique, sans intoxication tabagique ou un tabagisme sevré. Ces patients mutés représentent 5,6% des patients mutés EGFR dans les Hauts-de-France. Toutes les tumeurs étaient des adénocarcinomes et le taux de PDL-1 était positif chez 50% des patients. Ces insertions sont mutuellement exclusives des autres mutations ciblables. 80% des variants sont situés dans la near loop et plus de 28 variants différents ont été retrouvés. La survie médiane des patients métastatiques est de 16,3 mois avec des sites de métastases préférentiels aux ganglions, poumon et os. Cette étude confirme le faible taux de réponse de ces mutations aux TKI EGFR et la place de la chimiothérapie en première ligne. L’adjonction ou l’utilisation de l’immunothérapie seule restent débattues mais certains patients semblent tirer un bénéfice de ces molécules. On observe une amélioration de la survie en fonction des années de diagnostic possiblement en lien avec les nouvelles molécules thérapeutiques. L’efficacité des inhibiteurs spécifiques dans cette étude est moindre en comparaison aux données de la littérature en raison de patients plus fragiles. Les données de tolérance de l’amivantamab en vie réelle montrent une toxicité acceptable. En conclusion : les données de cette étude de vie réelle retrouvent des caractéristiques semblables à celles des données de la littérature et confirment l’inefficacité des TKI EGFR. Depuis avril 2024, l’association amivantamab et chimiothérapie bénéficie d’un remboursement en première ligne. La place de l’immunothérapie chez ces patients reste débattue. De nouvelles molécules sont à venir et en cours d’essais.

  • Directeur(s) de thèse : Cortot, Alexis

AUTEUR

  • Sidorski, Caroline
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