• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Anesthésie Réanimation
• Identifiant : 2024ULILM099
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 30/04/2024

Résumé en langue originale

Contexte : La fracture de l’extrémité supérieure du fémur est une pathologie fréquente et grave dont l’incidence augmente de manière exponentielle avec l’âge. Avec 79 000 hospitalisations par an, elle est grevée d’une mortalité élevée et d’un handicap fonctionnel important. Le délai de prise en charge, la réduction des réserves fonctionnelles et la décompensation des comorbidités sous-jacentes en font toute la gravité. La prise en charge de la fracture doit être urgente et pluridisciplinaire associant chirurgiens, anesthésistes et gériatres. Dans cette population où l’incidence des cardiopathies est élevée, les répercussions hémodynamiques liées à l’anesthésie générale ou à la rachianesthésie sont une des préoccupations majeures du médecin anesthésiste. Par le fractionnement et la titration des agents anesthésiques, la rachianesthésie titrée pourrait avoir une indication privilégiée pour les patients les plus fragiles. Matériel et Méthodes : Étude observationnelle, rétrospective, monocentrique au bloc des urgences du CHU de Lille entre le 1er janvier 2014 et le 31 décembre 2023. 26 patients analysés. Objectif principal de l’étude : la rachianesthésie continue est-elle associée à un taux élevé de réussite permettant la réalisation de la chirurgie sans modification du protocole anesthésique ? Objectifs secondaires : modalités pratiques de la rachianesthésie titrée, analyse de la morbi mortalité périopératiore, Proposition d’un protocole de service d’optimisation hémodynamique per opératoire. Résultats : Population : 50% de patients âgés fragiles, 80% de femmes, 79 ans de moyenne d’âge. Il s’agissait de patients classés ASA 3 ou 4, principalement cardiopathes ou insuffisants rénaux avec un score de LEE > 3 dans 30% des cas. Objectif principal : chirurgie réalisée en première intention sous rachianesthésie titrée dans 88% des cas. Objectifs secondaires : La mortalité à un an était de 23%. Les complications principales étaient : hypotension per opératoire (70-100%), anémie (64-86%), l’insuffisance rénale (28%) et décompensation cardiaque post opératoire (12%). Conclusion : Dans la chirurgie de l’extrémité supérieure du fémur, la rachianesthésie titrée est associée à un fort taux de réussite lorsqu’elle est réalisée. Parmi les patients les plus fragiles, elle pourrait constituer une alternative intéressante aux autres techniques anesthésiques.