Titre original :

L’ampleur des difficultés langagières expressives détermine-t-elle en partie l'éligibilité à un suivi orthophonique en institut médico-éducatif ?

Mots-clés libres :
  • Orthophonie ; déficience intellectuelle ; instituts médico-éducatifs ; langage ; communication alternative et augmentative
  • Speech-language therapy ; intellectual disability ; special education schools ; language ; augmentative and alternative communication
  • Langue : Français
  • Identifiant : ULIL_SMOR_2024_004
  • Faculté/Ecole : Médecine
  • Date de soutenance : 06/06/2024
  • Type de mémoire : Mémoire de Master
  • Discipline : Mémoire d'Orthophonie

Résumé

Le présent mémoire explore les pratiques de décision en matière de prise en charge orthophonique dans les Instituts Médico-éducatifs (IME), dont les taux d’encadrement sont insuffisants pour couvrir les besoins des enfants présentant une déficience intellectuelle. À travers l'analyse des données de 219 jeunes de 4 à 23 ans scolarisés en IME, 11 critères potentiellement prédicteurs de l'accès aux soins orthophoniques ont été évalués à l’aide d’une analyse de régression. Les résultats indiquent qu’un enfant a plus de chances de bénéficier d’un suivi orthophonique s'il vient d’un milieu socioculturel favorisé, s’il est jeune, possède des compétences intellectuelles élevées, des compétences langagières réceptives élevées, mais limitées en expression, et si une cause biopathologique de ses troubles est identifiée. Ces résultats soulèvent un questionnement sur l'équité de l'accès aux soins des enfants en IME, où le manque d’encadrement nécessaire conduit les orthophonistes à faire des choix délicats. En réponse à ces défis, l'étude appelle à une sensibilisation des autorités sanitaires pour remédier à ces inégalités. Une augmentation des ressources allouées à l'orthophonie dans les IME est préconisée pour garantir un accès équitable et optimal aux soins pour tous les enfants concernés.

Résumé traduit

This dissertation explores speech therapy decision-making practices in Special education schools, whose staffing levels are insufficient to cover the needs of children with intellectual disabilities. By analyzing data from 219 young people aged 4 to 23 enrolled in Special education schools, 11 criteria potentially influencing access to speech therapy care were evaluated using regression analysis. The results indicate that a child is more likely to benefit from speech therapy if he or she comes from a privileged socio-cultural background, is young, has high intellectual skills, high receptive but limited expressive language skills, and if a specific biopathological cause of the disorder is identified. These results raise questions about equity of access to care for children in Special education schools, where the lack of necessary supervision leads speech therapists to make delicate choices. In response to these challenges, the study calls for greater awareness on the part of health authorities to remedy these inequalities. An increase in the resources allocated to speech therapy in Special education schools is advocated to ensure fair and optimal access to care for all the children concerned.

  • Directeur(s) de mémoire : Facon, Bruno ; Macchi, Lucie

AUTEUR

  • Michel, Manon
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