• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Psychiatrie
• Identifiant : 2024ULILM087
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 24/04/2024

Résumé en langue originale

Objectif : Le protoxyde d’azote, initialement utilisé à des fins médicales, connaît actuellement une popularité croissante dans un contexte récréatif, en particulier chez les jeunes. Malgré les nombreuses études portant sur ses conséquences somatiques, les implications psychiatriques de son usage demeurent largement sous-explorées. Cette thèse vise à examiner en profondeur les conséquences psychiatriques aiguës et chroniques du mésusage du protoxyde de ce gaz, en soulignant l’importance d’une prise en charge pluridisciplinaire intégrant la psychiatrie, en évaluant l’impact de ces conséquences sur la pratique psychiatrique notamment en ce qui concerne le dépistage, la prise en charge et l’évaluation des patients consommateurs. Méthode : Cette étude repose sur une revue de la littérature en se concentrant principalement sur les revues de cas cliniques, visant à explorer les effets psychiatriques du protoxyde d’azote chez les utilisateurs réguliers et occasionnels. Les données ont été recueillies à partir des bases de données médicales telles que PubMed et de revues spécialisées en psychiatrie, neurologie et biologie. Deux cas cliniques représentatifs des patients rencontrés en stage sont également présentés pour illustrer les divers symptômes psychiatriques observés chez les utilisateurs du protoxyde d’azote. Résultat : Les rapports de cas de la littérature ainsi que les cas cliniques présentés mettent en lumière un lien entre le mésusage du protoxyde d’azote et des manifestations psychiatriques allants de l’anxiété et les troubles de l’humeur jusqu’aux troubles psychotiques. Ces résultats suggèrent que le protoxyde d’azote pourrait accroître le risque de troubles psychiatriques ou aggraver un trouble existant. Conclusion : Bien que cette thèse souligne une corrélation entre l’utilisation du protoxyde d’azote et les complications psychiatriques, établir un lien causal direct demeure complexe en raison de la diversité des profils des patients consommateurs, de la présence de polyconsommations et du manque de moyens de dépistage direct pour établir une relation entre les symptômes et la consommation du gaz. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour mieux comprendre la nature de cette relation et guider efficacement la pratique clinique.