• Langue : Français
• Discipline : Médecine. ORL et Chirurgie cervico-faciale
• Identifiant : 2024ULILM083
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 19/04/2024

Résumé en langue originale

Contexte : L’existence d’une invasion cartilagineuse tumorale est un critère décisif pour adapter la prise en charge des carcinomes pharyngo-laryngés, entre protocole de préservation par radiochimiothérapie et laryngectomie ou pharyngo-laryngectomie totale + radiothérapie. Ce critère n’est pas toujours aisé à déterminer en imagerie TDM. Le développement récent de l’imagerie spectrale a fait suggérer une amélioration de l’analyse des cartilages. L’objectif de ce travail était d’étudier la performance du scanner spectral à double détection pour l’évaluation de l’invasion cartilagineuse et de la comparer à celle du scanner conventionnel. Méthode : Cette étude rétrospective monocentrique, comportait une cohorte de patients traités par LT ou PLT, divisée en 2 groupes selon le type de scanner préopératoire réalisé au CHU de Lille, conventionnel avant 2021 ou spectral après 2021. La sensibilité et spécificité de chacun des scanners ont été calculées avec pour référence l’analyse histologique de la pièce opératoire, puis comparées. Résultats : La sensibilité du scanner spectral, réalisé chez 56 patients, était de 91% et la spécificité de 78% pour la détection d’atteinte cartilagineuse thyroïdienne et/ou cricoïdienne. La sensibilité du scanner conventionnel, réalisé chez 41 patients, était de 84% et la spécificité de 67%. Il n’a pas été montré de différence statistiquement significative entre ces résultats. Conclusion : Bien que la performance du scanner spectral soit légèrement plus élevée, nous n’avons pas montré de supériorité significative par rapport au scanner conventionnel pour l’évaluation de l’invasion cartilagineuse. Cependant, l’imagerie spectrale semble apporter des informations qualitatives et quantitatives supplémentaires, utiles pour la prise en charge des carcinomes pharyngo-laryngés. De futures études seraient pertinentes pour évaluer l’apport de cette technique d’imagerie innovante en cancérologie des VADS.