• Langue : Français
• Discipline : Pharmacie
• Identifiant : 2024ULILE049
• Type de thèse : Doctorat de pharmacie
• Date de soutenance : 14/05/2024

Résumé en langue originale

L’usage récréatif du protoxyde d’azote existe depuis le XIXème où il était inhalé lors de spectacle de foire. Ce mésusage est donc apparu il y a bien longtemps et a toujours existé, à des niveaux ne mettant cependant pas en danger la santé publique. Depuis 2017, l’augmentation importante de ce mésusage ainsi que la survenue de complications sanitaires graves ont été rapportées à l’ensemble des Centres d’Evaluation et d’Information sur la Pharmacodépendance (CEIP-A). Via ses nombreux outils sous forme d’enquêtes annuelles, le réseau d’addictovigilance a pu lancer rapidement des alertes concernant l’aggravation de la situation sur ce mésusage, qui bénéficie d’un suivi addictovigilance depuis 2016. Il a ainsi pu informer les autorités compétentes, les professionnels de santé et le grand public au travers des rapports d’addictovigilance, des bulletins d’informations et des communiqués. L’ensemble de ces éléments ont permis une évolution de la législation française permettant de restreindre l'accès au protoxyde d'azote via la loi n°2021-695. Cette thèse aborde les causes sous-jacentes de ce mésusage du protoxyde d’azote en France ainsi que les conséquences de cette pratique sur la santé en adoptant le point de vue de l’addictovigilance, via une analyse des données scientifiques disponibles, des études épidémiologiques et des témoignages de professionnels de santé et des usagers concernés. Elle vise ainsi à contribuer à la connaissance des comportements addictifs liés au protoxyde d’azote, en soulignant les risques pour la santé individuelle et collective dans le but de favoriser des mesures de prévention et de prise en charges adaptées.