• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2024ULILM054
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 10/04/2024

Résumé en langue originale

Introduction : Le Cambrésis est l’un des arrondissements les plus touchés de France métropolitaine par les violences intrafamiliales. Les médecins généralistes (MG) apparaissent peu à l’aise et réalisent rarement les certificats médicaux initiaux (CMI) dans ce contexte. Ce dernier est pourtant essentiel à la procédure pénale et contribue au bon déroulement du parcours de soin du patient. Cette étude cherche à comprendre les arguments qui freinent ou encouragent le médecin généraliste à la réalisation d’un CMI dans le cadre des violences conjugales. Méthode : II s’agit d’une étude qualitative avec une approche par analyse interprétative phénoménologique. Plusieurs entretiens individuels ont été réalisés auprès des médecins généralistes du Cambrésis. Le codage manuel et triangulé a permis l’émergence d’un modèle explicatif. Résultats :Ils révèlent que le médecin généraliste est conscient de sa place privilégiée auprès du patient alors qu’il n’est pas toujours conscient de l’importance de sa place dans le parcours judiciaire de la victime de violences intrafamiliales. Il apparait également que les médecins généralistes sont freinés dans la rédaction des CMI par des craintes et des auto-préjugés erronés, mais que ceux-ci peuvent disparaitre avec une réassurance par le biais d’une rencontre directe avec les représentants du monde judiciaire et ordinal. Conclusion : Il serait intéressant de vérifier si les éléments moteurs et freins à la rédaction du CMI retrouvés auprès des MG du Cambrésis sont valables dans d’autres arrondissements avec une prévalence moindre de violences intrafamiliales. On pourrait également s’intéresser à l’intérêt d’une formation pour violences sexuelles et expertise gynécologique.