Titre original :

"Être" psychiatre, clichés, réalités et perspectives : résultats d’une enquête nationale française menée en 2013 sur la stigmatisation de la profession

Mots-clés en français :
  • Stigmatisation, psychiatre, psychiatrie, étudiants en médecine

  • Psychiatres
  • Stigmatisation (psychologie sociale)
  • Stéréotype (psychologie)
  • Identité professionnelle
  • Internes (médecine)
  • Psychiatrie
  • Stéréotypage
  • Stigmate social
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Psychiatrie
  • Identifiant : 2014LIL2M273
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 11/09/2014

Résumé en langue originale

Contexte : La stigmatisation des psychiatres est peu étudiée pourtant il semblerait qu’il existe une relation complexe entre la stigmatisation des patients atteints de troubles psychiques et celle de la profession. Aussi, l’image négative que renvoient la psychiatrie et les psychiatres est identifiée comme une des causes majeures du déclin du recrutement de psychiatres dans de nombreux pays et pourrait expliquer le désintérêt naissant des étudiants en médecine français pour la spécialité. Méthode : Une enquête descriptive observationnelle transversale réalisée par autoquestionnaire anonyme a été conduite par l’Association Française Fédérative des Etudiants en Psychiatrie (AFFEP) auprès des internes inscrits aux DES de psychiatrie, de neurologie, d’anesthésie-réanimation, de chirurgie orthopédique, de pédiatrie ou de médecine générale, entre juin et juillet 2013. Les objectifs sont : (1) comparer les données sociodémographiques, le profil scolaire et universitaire et les données sociales de la population des internes de psychiatrie avec celles des internes issus des autres spécialités ; (2) mettre en évidence les préjugés émis sur l’interne en psychiatrie par ses confrères et objectiver qu’ils sont faux ; (3) décrire l’identité professionnelle des internes français de psychiatrie. Résultats : 1296 internes ont participé à l’étude dont 760 internes de psychiatrie et 536 issus d’autres spécialités. La comparaison des données sociodémographiques et des histoires de vie ne révèlent pas plus d’antécédents personnels chez les internes de psychiatrie et renseignent des parcours scolaires de même niveau. Aussi, les résultats objectivent significativement les préjugés portés par les confrères sur les internes de psychiatrie et montrent qu’ils sont faux. Enfin, l’identité professionnelle de l’interne en psychiatrie met en évidence la volonté des psychiatres de demain de faire coexister les différents volets du métier à travers une pratique intégrative: il se considère médecin, spécialiste des neurosciences, psychothérapeute et se sent concerné par la dimension sociale du métier. Conclusion : Ce travail déconstruit les préjugés portés envers le psychiatre. Il redéfinit aussi les contours de la profession, la rend plus lisible et participe à sa revalorisation. Enfin, ce travail propose des recommandations pour renforcer cette identité professionnelle pendant la formation, rendre la spécialité plus attractive et améliorer son recrutement, en quantité et en qualité.

Résumé traduit

...

  • Directeur(s) de thèse : Vaiva, Guillaume

AUTEUR

  • Sebbane, Déborah
Droits d'auteur : Ce document est protégé en vertu du Code de la Propriété Intellectuelle.
Accès libre