Titre original :

Évaluation de l’impact de l’endométriose et de sa sévérité sur les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI)

Mots-clés en français :
  • Maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI)
  • maladie de Crohn
  • recto-colite-hémorragique (RCH)
  • endométriose

  • Maladies inflammatoires chroniques de l'intestin
  • Maladie de Crohn
  • Rectocolite hémorragique
  • Phénotype
  • Endométriose
  • Maladies inflammatoires intestinales
  • Maladie de Crohn
  • Rectocolite hémorragique
  • Phénotype
  • Endométriose
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Gastro-entérologie et hépatologie
  • Identifiant : 2024ULILM043
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 29/03/2024

Résumé en langue originale

Contexte : Les MICI (RCH et maladie de Crohn (MC)) et l’endométriose partagent une physiopathologie commune, des symptômes similaires et ont une incidence élevée chez la femme jeune, en âge de procréer. L’objectif de notre étude était de décrire le phénotype de la MICI chez des patientes atteintes d’endométriose, de comparer la survenue de complications de la MICI selon la présence ou non d’une endométriose et d’évaluer l’impact de la sévérité de l’endométriose sur l’évolution de la MICI. Méthodes : Nous avons identifié les patientes atteintes de MICI et d’endométriose dans les services des Maladies de l’appareil digestif MICI et de Chirurgie gynécologique du Centre Hospitalier Universitaire de Lille entre juin 2022 et octobre 2023. Chaque cas (patiente atteinte d’endométriose et de MICI) a été apparié avec une à quatre patientes atteintes de MICI (témoins) selon le type de MICI, l'âge de la patiente (+/- 2 ans), l'année de diagnostic de la MICI (+/- 2ans) et la date de la dernière consultation de suivi (+/-3 ans). La méthode de Kaplan-Meier a été utilisée pour analyser la survie sans survenue de complication de la MICI dans les deux groupes. Des analyses comparatives entre cas et témoins ont été réalisées. Résultats : Vingt-neuf des 30 patientes (MC, n=25 ; RCH, n=5) identifiées avec une MICI et une endométriose ont été appariées à 94 patientes avec une MICI seule. Il n’y avait pas de différence significative entre les 2 groupes sur le critère composite comprenant le risque de complications (abcès, fistule, sténose), d’hospitalisations et de chirurgie (HR= 0,613 [0,232;1,623] p = 0,325). Il n’y avait également pas de différence significative sur les traitements de la MICI, ni sur la localisation et le phénotype de la maladie. Chez les patientes ayant un antécédent d’endométriose opérée (n=18), il semblerait que l’évolution de la MICI soit moins sévère avec moins de complications de façon globale (44,4% vs 100% ;p=0,001), moins d’hospitalisations (38,9% vs 91,7% ; (p=0,006)) et moins de chirurgie pour la MICI (33,3% vs 83,3% ; (p=0,01)) dans le groupe des patientes opérées par rapport à celles non opérées, respectivement. Conclusion : Les patientes atteintes d’endométriose et de MICI n’ont pas de phénotype de la MICI différent de celles atteintes de MICI seule. De plus, la présence d‘une endométriose ne modifie pas l’évolution de la MICI avec des taux de complications (sténose, abcès, fistule), d’hospitalisation ou de chirurgie similaires. Dans le sous-groupe des patientes atteintes d’endométriose opérée nous observons moins de complications de la MICI. Cela nécessite d’être confirmé par une étude à plus grande échelle.

  • Directeur(s) de thèse : Wils, Pauline

AUTEUR

  • El Oumami, Oumaya
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