• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2024ULILM038
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 28/03/2024

Résumé en langue originale

Contexte : Depuis plusieurs années, le voile a été levé sur la souffrance psychologique des internes de médecine pouvant entrainer des conséquences sur leur santé et sur leur efficacité en termes de soins. En 2017, une grande enquête nationale rapportait 66,2% d’anxiété et 27,7% de dépression chez les étudiants en médecine. Une augmentation de ces taux a été mise en évidence en 2021, montrant une dégradation de la santé mentale des étudiants. Dans deux études récentes réalisées à Lille Warembourg, 62% des internes de médecine générale étaient à risque de burn out, 55% présentaient de l’anxiété et 20% des symptômes de dépression. Le but de cette étude était de réaliser une enquête sur l’état psychologique dans cette population afin de compléter les données actuelles notamment, en évaluant la dépression et, de recueillir leurs avis pour améliorer la prévention, le dépistage et la prise en charge de leur souffrance psychologique pendant l’internat. Matériel et Méthodes : Il s’agit d’une étude quantitative réalisée au moyen d’un autoquestionnaire permettant, premièrement, d’évaluer la prévalence de l’épisode dépressif caractérisé grâce à un outil standardisé et validé (CIDI-SF) et, deuxièmement, de recueillir l’opinion par échelle de Likert sur des pistes d’amélioration déjà proposées dans la littérature. Résultats : Sur les 123 étudiants ayant répondu à cette étude, 52% avaient ressenti des difficultés psychologiques difficilement surmontables durant leur internat et 22,8% avaient présenté un épisode dépressif caractérisé au cours de la dernière année. La majorité des propositions faites pour améliorer leur état psychologique, ont obtenu des avis favorables. Plusieurs pistes locales d’amélioration peuvent donc être envisagées, notamment concernant : la formation des étudiants, la formation des maitres de stage, l’information délivrée sur les structures d’aides existantes et l’intérêt de créer une structure d’aide dédiée à la souffrance psychologique au sein de la faculté. Conclusion : Les internes de médecine générale de la faculté de Lille Henri Warembourg ne sont pas épargnés par les souffrances psychologiques présentes actuellement chez beaucoup de professionnels de santé. Bien qu’il existe déjà plusieurs ressources disponibles localement, il est important de continuer à mettre en place des stratégies d’amélioration afin de préserver, au mieux, la santé mentale de nos futurs médecins.