Titre original :

Perceptions des médecins généralistes des Hauts-de-France, sur la consommation récréative de protoxyde d’azote

Mots-clés en français :
  • Protoxyde d’azote
  • mésusage
  • médecine générale

  • Protoxyde d'azote
  • Toxicomanie
  • Connaissances, attitudes et pratiques en santé
  • Soins de santé primaires
  • Protoxyde d'azote
  • Troubles liés à une substance
  • Médecins généralistes
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2024ULILM022
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 22/02/2024

Résumé en langue originale

Contexte : La consommation récréative de protoxyde d’azote est en hausse depuis plusieurs années. Elle attire principalement les jeunes en raison de sa disponibilité, de sa pseudo-légalité et de ses effets euphoriques courts. Cependant cette consommation comporte des risques aigus et chroniques, principalement neurologiques pouvant être invalidants et parfois définitifs. Cette étude vise à recueillir les perceptions des médecins généralistes des Hauts-de-France sur cette consommation. L’objectif secondaire est de recueillir les besoins et attentes des médecins généralistes envers la consommation de protoxyde d’azote. Méthode : Nous avons réalisé en collaboration avec l’URPS des Hauts-de-France une étude quantitative, transversale, descriptive par le biais d’un questionnaire envoyé aux médecins généralistes et spécialistes ambulatoires des Hauts-de-France. Résultats : Sur les 130 réponses obtenues 98,5% provenaient de médecins généralistes, 94,2% déclaraient connaitre le protoxyde d’azote, mais seulement 17,9% via des formations professionnelles. Ils sont 20% à avoir rencontré le problème dans leur patientèle, mais ils ne sont que 31% à l’aborder pendant leur consultation. Parmi les médecins ne l’abordant pas, ils sont 50,5% à déclarer ne pas avoir assez de connaissances. 16 médecins déclaraient avoir été en contact avec des patients de 16 à 18 ans et 5 avec des patients de 12 à 15 ans. Les connaissances des complications sont disparates et une majorité ne connaissent pas les complications les plus graves dont 60,8% ne connaissant pas la sclérose combinée de la moelle. Les médecins sont attentifs à l’évaluation addictologique avec prêt de 60% qui demandent toujours la fréquence des consommations. Les examens spécifiques de la consommation sont peu connus des médecins et ils reconnaissent l’influence du non remboursement sur leurs prescriptions. Ils sont 80,7% à souhaiter recevoir des informations par divers moyens. Conclusion : L’étude retrouve une présence du problème en consultation de médecine générale et relève des lacunes dans les connaissances sur la consommation du protoxyde d’azote et ses risques. Il paraît important d’informer les médecins généralistes sur cette consommation pour en développer le dépistage et d’intégrer les médecins généralistes dans la prise en charge pluridisciplinaire des patients consommateurs.

  • Directeur(s) de thèse : Scliffet, Damien

AUTEUR

  • Scomazzon, Guillaume
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