Expérience des médecins généralistes dans la prise en charge des patients allophones diabétiques de type deux : étude qualitative dans les Hauts-de-France
- Diabète de type 2
- médecine générale
- barrière de communication
- accès aux soins
- relation médecin-patient
- Diabétiques
- Minorités linguistiques
- Communication interculturelle
- Médecins généralistes
- Diabète de type 2
- Barrières de communication
- Émigrants et immigrants
- Prise en charge de la maladie
- Relations médecin-patient
- Langue : Français
- Discipline : Médecine générale
- Identifiant : 2024ULILM012
- Type de thèse : Doctorat de médecine
- Date de soutenance : 02/02/2024
Résumé en langue originale
Introduction : La population diabétique traitée en France représentait 3,6 millions de personnes en 2021. La prévalence augmente et est élevée dans la région des Haut-de-France. 23% des patients diabétiques résidents en France sont nés à l’étranger. Certains ne sont pas francophones, ils sont dits allophones. Des études ont montré des conséquences négatives de la barrière linguistique sur la qualité des soins en médecine hospitalière. L’objectif de cette étude était d’explorer les difficultés rencontrées par les médecins généralistes dans la prise en charge des patients diabétiques de type deux non francophones. Méthode : Une étude qualitative a été menée par des entretiens individuels de type semi-directif auprès de médecins généralistes installés dans les Hauts-de-France entre mai 2022 et septembre 2023. L’analyse a été menée par théorisation ancrée avec triangulation des données. Un total de huit entretiens a permis la suffisance des données. Résultats : La barrière linguistique était un obstacle que les médecins généralistes contournaient à l’aide de différents modes de communication. S’ajoutait une barrière culturelle avec un impact sur les modifications du mode de vie nécessaires à la prise en charge du diabète. Le médecin généraliste devait prendre en compte une situation socio-économique souvent défavorable dans sa patientèle allophone. Pour faire face à cette complexité, le médecin mettait en place une organisation particulière souvent chronophage pour ces patients. Il devait se former à la culture de ces patients pour une meilleure compréhension malade-médecin et donc une prise en charge optimale. Discussion et Conclusion : Le médecin généraliste intervenant en première ligne est très sollicité dans la prise en charge des patients allophones diabétiques de type deux. Sollicité sur le plan émotionnel, intellectuel et organisationnel, sa mission nécessite une connaissance de la culture de ces patients pour assurer leur sécurité et offrir des soins de qualité. Un approfondissement de la formation en langue et en clinique transculturelle serait à envisager.
- Directeur(s) de thèse : Cauet, Charles
AUTEUR
- Dibas-Franck, Annabel