Titre original :

Quels sont les facteurs cliniques, hormonaux et métaboliques associés à la dysfonction de la granulosa chez les femmes souffrant d’un syndrome des ovaires polykystiques ? : analyse rétrospective d’une cohorte de 1101 patientes

Mots-clés en français :
  • Syndrome des ovaires polykystiques
  • AMH
  • CFA

  • Syndrome des ovaires polykystiques
  • Hormone antimüllerienne
  • Fertilité humaine
  • Syndrome des ovaires polykystiques
  • Hormone antimullérienne
  • Cellules de la granulosa
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Génétique Médicale
  • Identifiant : 2024ULILM009
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 23/01/2024

Résumé en langue originale

Introduction : L’hormone antimüllérienne (AMH) joue un rôle important dans la physiopathologie du Syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) et est étroitement corrélée au compte des follicules antraux (CFA). Les patientes atteintes de SOPK présentent des taux d’AMH plus élevés ainsi qu'une augmentation du nombre de follicules antraux. Ces taux élevés d’AMH résulteraient en partie d’une surproduction d’AMH par les cellules de la granulosa. Le ratio AMH/CFA serait le reflet de la dysfonction intrinsèque de la granulosa. L’enjeu de cette étude était d’étudier les différents facteurs impliqués dans la production d’AMH par follicule chez les patientes souffrant de SOPK. Matériel et méthodes : Étude rétrospective de données collectées prospectivement au CHU de Lille entre le 04/01/2008 et le 20/05/2022. Au total 1101 femmes atteintes de SOPK selon les critères de Rotterdam modifiés ont été incluses dans l’étude. L’association des différents facteurs sur le ratio AMH/CFA a été analysée. Nous avons également voulu comparer les différents facteurs entre le groupe correspondant au 1er quartile du ratio AMH/CFA et celui correspondant au 4ème quartile afin de déterminer deux populations distinctes de patientes présentant un SOPK. Résultats : Parmi les facteurs cliniques, l’association avec le ratio AMH/CFA est significative pour les antécédents familiaux métaboliques (p=0,0042), le type de troubles du cycle (p=0,0392), le tabac (p=0,0179), le phénotype (p=0,0025) et la surface moyenne ovarienne (p=0,0007). Concernant les facteurs hormonaux, on retrouve une association significative pour la LH (r=0,14, p< 0,0001), la testostérone totale (r=0,07, p<0,0197), la delta 4 androstènedione (r=0,24, p< 0,0001), la 17OHP (r=0,12, p< 0,0001), l’oestradiol (r=0,08, p= 0,0084), la SBP (r=0,07, p= 0,0128). Quand le taux de ces hormones augmente, le ratio AMH/CFA augmente. En revanche l’association n’est pas significative pour la FSH (r=-0,04, p= 0,1654) et le SDHEA (r=-0,05, p= 0,0759). Pour ce qui est des facteurs métaboliques, l’association est significative pour tous les facteurs à l’exception du LDL. Quand l’insulinémie (r=-0,15, p< 0,0001), le HOMA (r=-0,15, p< 0,0001), la glycémie (r=-0,09, p= 0,0047), les TG (r=-0,09, p=0,0048) diminuent, le rapport AMH/CFA augmente. Quand l’IMC (r=-0,14, p < 0,0001) et le tour de taille (r=-0,14, p< 0,0001) diminuent, le rapport AMH/CFA augmente. Quand l’HDL (r=0,08, p= 0,0065) augmente, le rapport augmente. Concernant l’analyse en quartile, on pouvait constater un profil plus métabolique dans le groupe Q1 et un profil neuroendocrinien avec une dysfonction plus marquée de la granulosa dans le groupe Q4. Conclusion : Plusieurs facteurs sont associés à la surproduction d’AMH par follicule chez les patientes atteintes de SOPK. Cette étude met également en lumière deux profils bien distincts de patientes présentant un SOPK : un profil plus métabolique dans lequel la dysfonction de la granulosa est moins marquée et un profil neuroendocrinien qui correspond à une atteinte ovarienne plus sévère.

  • Directeur(s) de thèse : Robin, Geoffroy

AUTEUR

  • Palsky, Clara
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