Le test d’activation des basophiles : biomarqueur de la réussite de l’induction de tolérance orale à l’arachide ?
- TAB
- allergie alimentaire
- arachide
- induction de tolérance orale
- enfant
- Test d'activation des basophiles
- Allergie alimentaire
- Induction de tolérance orale
- Arachides
- Enfants allergiques
- Test de dégranulation des basophiles
- Hypersensibilité aux arachides
- Langue : Français
- Discipline : Médecine. Allergologie
- Identifiant : 2024ULILM003
- Type de thèse : Doctorat de médecine
- Date de soutenance : 12/01/2024
Résumé en langue originale
Contexte : L’induction de tolérance orale (ITO) à l’arachide est une nouvelle thérapeutique proposée aux enfants allergiques à l’arachide. Sa réussite est évaluée par un test de provocation orale et il n’existe pas de marqueur permettant de prédire l’absence de réaction à ce test c’est-à-dire la réussite de la désensibilisation. Le but de cette étude était d’évaluer le test d’activation des basophiles (TAB) réalisé après l’ITO comme biomarqueur prédictif du succès d’une ITO à l’arachide. Méthodologie : Étude rétrospective monocentrique réalisée au CHU de Lille de 2015 à 2023, ayant inclus les enfants présentant une allergie à l’arachide prouvée par test de provocation orale (TPO), ayant bénéficié d’un traitement par induction de tolérance orale puis d’un deuxième TPO avec la réalisation d’un TAB. Les 2 allergènes étudiés pour le TAB étaient l’extrait d’arachide f13 (de 100 ng/ml à 1.10-1 ng/mL) et le recombinant rArah2 (de 20 ng/mL à 2.10-2 ng/mL). L’ITO était considérée comme réussie en l’absence de réaction au TPO post-ITO (tolérance de 2191,5 mg de protéines d’arachide), réalisé au moins six mois après le début de la phase de maintenance. Résultats : Quarante-trois enfants étaient inclus avec un âge médian de 13 ans [9 ; 16]. Les deux groupes étaient comparables vis-à-vis du sexe, des comorbidités atopiques, de l’âge à l’initiation de l’ITO, de la dose cumulée réactogène (DCR) initiale et de la durée médiane d’ITO. Les deux meilleurs paramètres du TAB pour prédire la réussite de l’ITO étaient le ratio des basophiles activés par le rArah2 sur les basophiles activés par l’anticorps anti-FceRI aux dilutions au 1/5 et au 1/10 avec respectivement une aire sous la courbe de 0,81 [IC95% 0,67-0,94] et 0,82 [IC95% 0,70-0,95]. Les IgE arachide et rArah2 post-ITO étaient aussi performants avec une aire sous la courbe de respectivement 0,82 [IC95% 0,69-0,96] et 0,82 [IC95% 0,70-0,95]. Il n’y avait pas de différence significative concernant les tests cutanés post-ITO, l’évolution du TAB et des marqueurs biologiques (IgE et IgG4) après l’ITO entre le groupe échec et le groupe réussite. Conclusion : Notre étude a permis de mettre en évidence que le TAB post-ITO est un biomarqueur significativement associé à la réussite d’une ITO. Cependant, il ne parait pas plus performant que les taux d’IgE post-ITO.
- Directeur(s) de thèse : Deschildre, Antoine
AUTEUR
- D’Amonville, Marie