Titre original :

Évaluation des contraintes et de la rémunération de la visite à domicile par les médecins généralistes libéraux du Nord en activité régulière

Mots-clés en français :
  • Médecins généralistes
  • visites à domicile
  • enquêtes et questionnaires
  • rémunération

  • Visites médicales à domicile
  • Médecins généralistes
  • Pratique médicale
  • Médecins -- Honoraires
  • Visites à domicile
  • Médecins généralistes
  • Types de pratiques des médecins
  • Pratique professionnelle
  • Rémunération
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2023ULILM364
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 17/10/2023

Résumé en langue originale

Contexte : La visite à domicile (VAD) est essentielle pour fournir aux patients dans l’incapacité de se déplacer au cabinet les soins primaires. Leur pratique par les médecins généralistes (MG) est pourtant en déclin, souvent vécues comme contraignantes. Le vieillissement de la population risque d’augmenter la proportion de patients en dépendant. Méthode : Questionnaire ciblant les MG du Nord en activité régulière et diffusé après contact téléphonique de 500 MG tirés au sort parmi l’annuaire de santé Ameli.fr. Il leur était demandé de choisir parmi plusieurs contraintes celles qui pourraient les décourager de réaliser des VAD justifiées. Des points étaient attribués aux propositions selon l’importance donnée. Il fallait ensuite déterminer un ordre de grandeur du rapport de contrainte ressentie lors des consultations en VAD par rapport à celles au cabinet. Le lien avec la rémunération attendue était également analysé. Résultats : 143 MG de la population cible ont répondu. 59.1 % déclaraient qu’ils arrêteraient de réaliser la plupart de leurs VAD justifiées en cas d’alternative. L’impact sur le temps dédié à la patientèle était la contrainte la plus importante devant la rémunération de l’acte, les composantes du déplacement et l’accès et la tenue du dossier médical. Leur importance pouvait varier selon les caractères socio-démographiques. La consultation en VAD était vécue comme 2.16 ± 0.79 fois plus contraignante qu’au cabinet. Les réponses ne suivaient pas une loi normale : la médiane était à 2.0, le 1er quartile à 1.5 et le 3ème quartile à 3.0. 87.8 % des médecins jugeaient que la rémunération d’un acte devait être proportionnelle à sa contrainte inhérente et 62.0 % déclaraient qu’ils seraient plus enclins à réaliser des VAD en cas de réduction des contraintes. Conclusion : La réalisation de VAD pourrait être optimisée en réduisant ses contraintes inhérentes. Le MG doit pouvoir les réaliser sans que cela ne l’empêche de consacrer le temps nécessaire au reste de sa patientèle. La rémunération insuffisante de cet acte pourrait faire privilégier l’activité au cabinet et aggraver l’accès aux soins des personnes dépendantes.

  • Directeur(s) de thèse : Roesch, Gilles

AUTEUR

  • Lonnoy, Simon
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