Séquelles respiratoires de l’infection à SARS-CoV-2 chez le sujet âgé
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- SARS-CoV-2 (virus)
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- Exploration fonctionnelle respiratoire
- Scanographie
- Covid-19
- Complications (médecine)
- SARS-CoV-2
- Tests de la fonction respiratoire
- Tomodensitométrie
- Troubles respiratoires
- COVID-19
- COVID-19
- Langue : Français
- Discipline : Médecine. Gériatrie
- Identifiant : 2023ULILM310
- Type de thèse : Doctorat de médecine
- Date de soutenance : 06/10/2023
Résumé en langue originale
Introduction : Depuis décembre 2019, le monde fait face à une crise sanitaire inédite causée par le coronavirus 2, avec des conséquences médicosociales dévastatrices. De nombreuses études se sont intéressées au COVID-long et aux séquelles respiratoires post-COVID en population générale. La population âgée a été la plus vulnérable lors de cette pandémie. Quelles sont les conséquences respiratoires post-covid chez le sujet âgé de 70 ans et plus ? Méthodes : Il s’agit d’une étude observationnelle, longitudinale, rétrospective, multicentrique du 01/01/2020 au 31/12/2021. Nous avons inclus des patients âgés de 70 ans et plus, hospitalisés au centre hospitalier de Douai ou Boulogne-sur-Mer, ayant eu une infection à SARS-CoV-2, et une consultation pneumologique à 3 mois et/ou 6 mois (avec EFR et/ou scanner thoracique). Données recueillies par la lecture des dossiers médicaux informatisés et manuscrits. Résultats : 91 patients ont été inclus. L’âge moyen était de 78,8 ± 5,5 ans. La population est composée d’autant de femmes que d’hommes (53,9%). 82,3% avaient un ADL à 6/6. 22% étaient hospitalisés en réanimation. 34% des EFR sont normales à 3 mois et 31% à 6 mois avec une tendance à l’amélioration. Les deux troubles majoritairement observés à 3 et 6 mois sont le trouble de la diffusion (respectivement, 22% et 24%), et le trouble ventilatoire restrictif (17% et 19%). Ils sont associés, à 3 mois dans 17% des cas et à 6 mois dans 14% des cas. Concernant le scanner thoracique, 31% présentent une disparition des lésions COVID à 3 mois et 33% à 6 mois. Il existe également une tendance à l’amélioration à 6 mois, tout comme pour les symptômes résiduels. Les antécédents cardiologiques, respiratoires, et un score de Charlson supérieur à 6 semblent associés à une augmentation du risque d’EFR anormales à 3 mois (respectivement, OR=2,8 IC95% [1,1 – 7,4], OR=2,8, IC95% [1,1 – 7,4], OR=10,1, IC95% [2,2 – 46,7]). Mais les syndromes gériatriques (troubles neurocognitifs, dénutrition, polymédication) ne semblent pas être associés à un surrisque d’EFR anormales à 3 mois (respectivement, OR=1,3, IC95% [0,4 – 4,7] ; OR=1,7, IC95% [0,6 – 4,7] ; OR=2,5, IC95% [0,9 – 6,4]). Conclusion : Le trouble de diffusion et le trouble ventilatoire restrictif sont les principales séquelles respiratoires chez le sujet âgé de plus de 70 ans. Il existe une tendance à l’amélioration des EFR, des images scanographiques et des symptômes résiduels au cours des 6 mois. Ces résultats concordent avec les études réalisées en population générale. Les bénéfices de la réhabilitation respiratoire sur les séquelles respiratoires post-COVID pourraient être étudiés dans une étude interventionnelle.
- Directeur(s) de thèse : Tavernier, Florie
AUTEUR
- Mulato, Emma