• Langue : Français
• Discipline : Médecine. ORL et Chirurgie cervico-faciale
• Identifiant : 2023ULILM232
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 22/09/2023

Résumé en langue originale

Introduction : La spectroscopie proche infrarouge fonctionnelle cérébrale présente un potentiel d’évaluation du système auditif central chez les nourrissons, en particulier pour analyser la discrimination du langage dans la population de malentendants appareillés. Cette modalité d’imagerie pourrait jouer un rôle crucial dans la prise de décision concernant l’implantation cochléaire, mais les méthodes d’analyse manquent encore de standardisation. L'objectif principal est donc d'évaluer la composition du signal et de comparer différentes stratégies de prétraitement du signal pour isoler la meilleure méthode, en analysant les données d’épreuve de détection. Méthode : Dans cette étude prospective, monocentrique, interventionnelle de type 2, des nourrissons âgés de 3 à 18 mois étaient répartis en deux groupes : le groupe A, composé de nourrissons normoentendants, et le groupe B, composé de nourrissons sourds appareillés. Des enregistrements NIRS bitemporaux 8x8 étaient réalisés en condition de stimulation auditive par bloc, à 65 dB SPL en champ libre. Ils étaient effectués avec et sans audioprothèse pour le groupe B. Les données étaient prétraitées à l'aide d'un script personnalisé MatLab et du logiciel Homer3. Les moyennes des variations de concentration d’HbO en réponse aux stimuli étaient calculées pour chaque participant. Le test T de Student comparait l'importance du changement par rapport à la ligne de base pré-stimulation au niveau des régions d'intérêt et à l'échelle du groupe. Résultats : Nos données présentaient des niveaux significatifs d'artéfacts et la gestion de la contamination du signal, par ces artéfacts de mouvement et par le bruit physiologique, était particulièrement complexe chez les nourrissons. Les différentes méthodes de prétraitement du signal n’ont pas permis de mettre en évidence de réponse hémodynamique significative en réponse aux stimuli, indépendamment du groupe. Conclusion : Des défis spécifiques au nourrisson limitent actuellement l’utilisation de la fNIRS dans cette population. Des modifications du montage expérimental et le perfectionnement des méthodes de prétraitement et d’analyses statistiques semblent indispensables afin d’obtenir des mesures fiables représentant les réponses cérébrales, neuronales et évoquées.