Titre original :

Prévalence, facteurs associés et pronostic de la désescalade de l’antibiothérapie précoce empirique chez les patients admis en réanimation pour infection à SARS-CoV-2 : cohorte rétrospective lilloise 2020-2021

Mots-clés en français :
  • SARS-CoV-2
  • antibiothérapie
  • désescalade

  • SARS-CoV-2 (virus)
  • Antibiothérapie
  • Virus du SRAS
  • Antibactériens
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Anesthésie Réanimation
  • Identifiant : 2023ULILM170
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 23/06/2023

Résumé en langue originale

Objectif : Une consommation importante d’antibiotiques a été observée pendant la pandémie à COVID-19 entraînant une augmentation de l’antibiorésistance. La désescalade de l’antibiothérapie fait partie des règles de prescription d’antibiothérapie pour limiter le risque d’émergence de résistance. Le principal objectif de cette étude était de déterminer le taux de désescalade et d’arrêt de l’antibiothérapie empirique précoce chez les patients hospitalisés en réanimation pour une pneumonie à SARSCoV- 2, et d’évaluer l’impact de l’arrêt ou la désescalade de l’antibiothérapie empirique précoce sur le pronostic des patients. L’objectif secondaire était d’identifier les facteurs associés à la désescalade ou l’arrêt de l’antibiothérapie empirique précoce. Méthodologie : Étude observationnelle, rétrospective monocentrique réalisée dans le pôle de médecine intensive - réanimation du CHU de Lille entre février 2020 et janvier 2021. Les patients inclus recevaient une antibiothérapie empirique dans les 48h suivant leur admission en réanimation pour une pneumonie à SARS-CoV-2. Nous avons défini et comparé 3 groupes : arrêt, désescalade et pas de modification ou escalade de l’antibiothérapie. Les données pronostiques ont été recueillies jusque J28 de l’initiation de l’antibiothérapie. Résultats : Notre étude rapporte, chez les 291 patients inclus, un taux de désescalade de l’antibiothérapie empirique précoce de 48,5% et un taux d’arrêt de cette antibiothérapie de 10,7%. La désescalade ou l’arrêt de l’antibiothérapie n’avait pas d’impact sur le pronostic des patients, notamment sur l’évolution des défaillances respiratoires ou d’organes à J7, sur la mortalité, la durée de ventilation mécanique ou la durée de séjour en réanimation. La durée totale d’antibiothérapie au cours du séjour en réanimation était significativement plus faible chez les patients ayant bénéficié d’un arrêt précoce d’antibiothérapie. Dans le groupe arrêt de l’antibiothérapie empirique, une aggravation des paramètres inflammatoires biologiques (CRP, PCT, fibrinogène) était observée entre J0 et J7. Conclusion : La désescalade et l’arrêt de l’antibiothérapie empirique précoce à J3 étaient rapportés respectivement dans 48,5% et 10,7% des cas chez les patients hospitalisés pour COVID-19 sévère en réanimation, malgré un pourcentage de documentation bactérienne très faible de 4,5%, sans impact pronostique, notamment sur l’évolution des défaillances respiratoire ou d’organes à J7, et sur la mortalité.

  • Directeur(s) de thèse : Rouzé, Anahita

AUTEUR

  • Baude, Adrien
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