Titre original :

Evaluation des pratiques professionnelles dans la prise en charge du cancer du col utérin ≥ 3cm sans atteinte ganglionnaire depuis la mise en place de la stratégie multimodale par radiochimiothérapie et curiethérapie

Mots-clés en français :
  • Cancer du col de l’utérus
  • radiothérapie
  • curiethérapie
  • contrôle local

  • Col de l'utérus
  • Curiethérapie
  • Cancer -- Radiothérapie
  • Tumeurs du col de l'utérus
  • Curiethérapie
  • Évaluation des pratiques médicales par des pairs
  • Langue : Français, Anglais
  • Discipline : Médecine. Oncologie
  • Identifiant : 2023ULILM163
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 23/06/2023

Résumé en langue originale

Contexte : La taille tumorale ≥3 cm a été identifiée comme un facteur pronostique défavorable ce qui justifie une intensification du traitement par radiochimiothérapie et curiethérapie. L'objectif de cette étude est d'évaluer l'efficacité et la sécurité des patientes traitées pour un cancer du col de l'utérus ≥ 3 cm N0, M0, ainsi que d'identifier les facteurs pronostiques. Méthodologie : Cette étude est rétrospective et monocentrique. Les critères d'inclusion sont : âge ≥ 18 ans, carcinome du col de l'utérus confirmé par biopsie, taille tumorale ≥3 cm, N0, M0. Entre janvier 2016 et décembre 2021, 253 patientes ont été incluse et traitées par radiochimiothérapie RCT (cisplatine intraveineuse hebdomadaire 40 mg/m², 5-6 cycles, 1 jour/cycle, associée à une radiothérapie de 45-50 Gy en fractions de 1,8-2 Gy), suivie d'une curiethérapie adaptative guidée par imagerie intracavitaire/interstitielle (IGABT) 4 x 7 Gy sur le volume cible clinique à haut risque. Résultats : Le suivi médian était de 37,7 mois. Dans l'ensemble de la population, la survie sans progression (DFS) à 1 an était de 88,8% (IC 95% 84,2-92,1), à 3 ans de 75,2% (IC 95% 69,0- 80,4) et à 5 ans de 67,5% (IC95% 59,6-74,2). La survie globale (OS) à 1 an était de 97,3% (IC 95% 94,5-98,7), à 3 ans de 82,3% (IC 95% 77,4-87,3) et à 5 ans de 77,1% (IC 95% 70,3-82,5). L'incidence cumulative du contrôle local à 1 an était de 4,4% (IC95% 2,3-7,4), à 3 ans de 10,3% (IC95% 6,8-14,6) et à 5 ans de 16,9% (IC95% 11,4-23,4). Les toxicités aiguës les plus fréquentes étaient la rectite (59,6%) incluant 2,4% de grade 3, suivie de la cystite (38,4%) et des douleurs (30,9%). Les toxicités tardives de grade 3, telles que la rectite, la cystite et les fistules, ont touché respectivement 1,3%, 0,9% et 6,5% des patientes. Un quart des patientes (25,2%) ont présenté des troubles sexuels chroniques. Les analyses multivariées ont retrouvé que l’adénocarcinome est associé à une DFS défavorable avec un HR=1,89, (IC 95% 1,09-3,30), p = 0,02. En revanche une DFS favorable était associée au curage ganglionnaire lomboaortique HR=0,32, (IC 95% 0,19-0,53), p < 0,001. Conclusion : Les patientes traitées RCT et IGABT pour un cancer du col de l'utérus ≥ 3 cm N0 présentent un excellent contrôle local. Le curage ganglionnaire lomboaortique semble avoir un bénéfice sur la DFS.

  • Directeur(s) de thèse : Cordoba Largo, Abel

AUTEUR

  • Sayadi, Diane
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