• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2023ULILM475
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 07/12/2023

Résumé en langue originale

Contexte : Le cancer colorectal représente la deuxième cause de décès par cancer en France. Depuis 2008, il existe un programme de dépistage organisé permettant le diagnostic des lésions à un stade précoce, favorisant ainsi sa prise en charge. En 2021- 2022, le taux de participation national était de 34,3%, pour un taux de participation de 29% dans le Nord-Pas-de-Calais, loin des objectifs européens de 45%. L’objectif de cette étude était de mettre en évidence les motivations et freins des patients à la réalisation du dépistage organisé du cancer colorectal. Méthode : Une étude qualitative inspirée de la méthode de la théorisation ancrée a été menée dans le Nord-Pas-de-Calais. Des entretiens individuels semi-dirigés ont été réalisés auprès de patients éligibles au dépistage du cancer colorectal. Le recrutement des patients a été mis en oeuvre grâce à un échantillonnage raisonné théorique. Les entretiens ont été conduit jusqu’à l’atteinte de la suffisance des données, avec un entretien de consolidation. L’analyse des données a été triangulée. Résultats : Les thèmes clés identifiés comme favorisant la réalisation du dépistage étaient la peur d’être malade ou de vieillir et l’intérêt d’une découverte précoce de la maladie, permettant ainsi une meilleure prise en charge. Ceux identifiés comme limitant étaient la peur des examens complémentaires, le fait de se sentir en bonne santé, le manque de prévention, la complexité de réalisation du test et l’envoi du test. Le vécu du patient ainsi que celui de son entourage influençaient également la réalisation du dépistage. Les problèmes de démographie médicale ont été soulevés, influençant la relation de confiance patient-médecin. L’implication des médecins traitants dans le dépistage apparaissait variable. Il restait cependant indispensable pour les patients, par son rôle de conseiller, comme source d’informations, et dans la centralisation des résultats. Conclusion : Cette étude a permis la mise en évidence des motivations et des freins à la réalisation du dépistage du cancer colorectal. Malgré de nombreuses campagnes préventives, l’intensification de la prévention semble nécessaire, ainsi qu’une meilleure implication des médecins généralistes. Devant l’échec de réalisation pouvant décourager certains patients, la mise en place de plusieurs papiers réceptacles et une meilleure information sur la date d’envoi pourrait apparaître bénéfique.