• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2014LIL2M248
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 04/07/2014

Résumé en langue originale

Contexte : Le diabète a une prévalence de 4,4% dans la population générale française, avec un âge moyen des patients de 65,1 ans. Sa prise en charge nécessite une modification du mode vie. Le vécu des patients a été étudié. L'objectif de cette étude est d'évaluer le vécu des conjoints de patients diabétiques de type 2, au sein de la population retraitée. Méthode : Une étude phénoménologique a été menée. Des entretiens semi dirigés ont été réalisés auprès de conjoints de patients diabétiques de type2, jusque saturation des données. Une analyse des données a été réalisée selon les principes de la théorisation ancrée, avec triangulation du codage par 2 chercheurs. Résultats : L'annonce de la maladie provoque des réactions similaires chez le conjoint et le patient lui même. Les conjoints sont majoritairement impliqués dans la prise en charge médicale et nutritionnelle du diabétique, ce qui peut être source de conflits au sein du couple si des visions différentes de la maladie s'affrontent. La responsabilité de l'équilibre nutritionnel incombe souvent à l'épouse, ce qui la renvoie parfois à un sentiment d'échec. La nécessité d'intégrer l'activité physique dans la vie quotidienne semble connue, mais très peu mobiliser patients et conjoints. Les craintes des conjoints sur l'évolution du diabète sont souvent liées à des représentations familiales de diabétiques avec des complications sévères, sources de handicap. Le retentissement de la maladie sur la vie sociale du conjoint semble minime. L'impact de la maladie sur la sexualité n'est pas toujours identifié, ou accepté avec fatalisme. Le rôle d'aidant est accepté naturellement, comme une prolongation de la relation de couple, et est pour certains une source de satisfaction. Au sein de la population retraitée, le conjoint prend une grande place dans le suivi médical du diabétique. Il est parfois moteur pour la pratique d'une activité physique commune, mais des pathologies associées l'empêchent fréquemment. Pour ces patients polypathologiques, le conjoint relativise la gravité du diabète, et se préoccupe alors moins des règles hygiéno-diététiques. Conclusion : Le diabète a des conséquences sur le vécu des conjoints des patients. Ils se montrent souvent impliqués dans la prise en charge. Pour la qualité des soins du conjoint diabétique comme pour eux même, ils méritent d'être intégrés au suivi et à l'éducation thérapeutique.

Résumé traduit

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