• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2023ULILM463
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 23/11/2023

Résumé en langue originale

Contexte : L’obésité touche 8 millions de personnes adultes en France. Elle est un facteur de risque de nombreuses autres pathologies et représente donc un problème majeur de santé publique. Le médecin traitant occupe une place primordiale dans sa prise en charge, du dépistage à la coordination des soins. Malgré plusieurs « Plan Obésité », la prévalence de l’obésité reste très élevée et sa prise en charge complexe. En effet, l’obésité implique plusieurs composantes : génétique, environnementale, comportementale, psychologique et émotionnelle. Les psychopathologies, comme les troubles du comportement alimentaire, la dépression ou les addictions sont fréquemment associées à cette pathologie. C’est pourquoi une approche psychothérapeutique, permettant une prise en compte de la composante émotionnelle de l’obésité, ainsi qu’une autonomisation du patient sont nécessaires. Objectifs : L’objectif principal de cette étude était d’évaluer la proportion de médecins généralistes du Nord et du Pas-de-Calais prenant en compte la composante émotionnelle de l’obésité chez l’adulte. L’objectif secondaire était de décrire comment ils la prennent en charge. Méthode : Il s’agissait d’une étude quantitative observationnelle et descriptive, sous forme d’un questionnaire en ligne sur le logiciel Sphinx, adressé aux médecins généralistes installés dans le Nord ou le Pas-de-Calais. Les données ont été recueillies de mi-janvier à mi-mai 2023. Résultats : Soixante-trois médecins ont répondu au questionnaire. Concernant l’objectif principal, 49 (77,8 %) médecins affirmaient prendre en compte la composante émotionnelle de l’obésité chez l’adulte. Cinquante-six (88,9 %) proposaient un suivi psychothérapeutique. Cinquante (79,4 %) affirmaient adresser leurs patients à des programmes d’éducation thérapeutique. Trente-cinq (55,5 %) rapportaient proposer des outils numériques. Conclusion : Les médecins généralistes considèrent en majorité prendre en compte la composante émotionnelle de l’obésité. Ils orientent facilement leurs patients vers d’autres professionnels, comme des psychologues pour instaurer une psychothérapie. Ils plébiscitent aussi l’éducation thérapeutique du patient. Concernant les outils numériques, ils sont plutôt enclins à les proposer.