Quelle est la prise en charge du risque cardiovasculaire global en prévention primaire par les médecins du Département de Médecine Générale de Lille lors de la détection d'une dyslipidémie
- Risque cardiovasculaire global
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- prévention primaire
- Troubles du métabolisme des lipides
- Maladies cardiovasculaires
- Prévention primaire
- Dyslipidémies
- Maladies cardiovasculaires
- Facteurs de risque
- Langue : Français
- Discipline : Médecine générale
- Identifiant : 2023ULILM457
- Type de thèse : Doctorat de médecine
- Date de soutenance : 22/11/2023
Résumé en langue originale
Le risque cardiovasculaire est source d’une morbidité et mortalité importante dans nos sociétés. L’évènement cardiovasculaire est responsable d’une morbidité et d’un cout économique important, qui pourrait être évité par la gestion du niveau de risque individuel en prévention primaire. L’objectif de ce travail est d’observer la pratique des médecins généralistes du Nord et Pas de Calais, pour la comparer aux recommandations existantes et aux études sur les différents risques connus. Nous voulons ainsi obtenir des pistes sur nos pratiques, l’avis des praticiens sur les outils à leur disposition et des axes d’amélioration. Matériel et Méthodes : Nous avons réalisé une enquête de pratique observationnelle transversale. La population étudiée était les médecins généralistes du Nord et du Pas de Calais et maitres de stages. Les données ont été recueillies par questionnaire à choix simple ou multiple adressé par courriel d’aout 2022 à janvier 2023. Résultats : 185 répondeurs, 110 inclusions à l’étude. 7.2 facteurs de risques cardiovasculaires cherché en moyenne. Tous les participants réalisent un bilan biologique avec toujours une glycémie à jeun. 67% des médecins ne font pas d’examens paracliniques. 91.8% des médecins utilisent un calcul du risque cardiovasculaire. 44.9% utilisent le SCORE-2. Les utilisateurs de SCORE sont significativement plus nombreux à penser leur test comme adapté à leurs patients (p=0.05). 34% des médecins réalisent une intervention sur le tabac mais ils en recherchent tous la consommation dans leur évaluation. 59% des médecins prescrivent une statine hors dyslipidémie. Les prescripteurs de statines par seuils thérapeutiques sont plus nombreux à ajouter d’autres hypolipémiants (p=0.006). 75.4% des médecins réalisent un suivi tous les 3 mois, 93.3% prescrivent des biologies de suivi, 31% prescrivent d’autres examens de suivi. Conclusion : L’évaluation du risque cardiovasculaire est clinique, globale, s’intéresse à de multiples facteurs de risques. Elle est moins centrée sur les caractéristiques sociales et psychiques de l’environnement du patient que sur ses caractéristiques physiques et biologiques. Le tabagisme est recherché mais peu pris en charge dans la dyslipidémie en prévention primaire. Une amélioration de la prise en charge globale pourrait reposer sur l’utilisation plus fréquente de scores d’évaluations du risque, d’examens paracliniques de reclassification du risque et la publication de nouvelles recommandations sur le risque global.
- Directeur(s) de thèse : Ponchant, Maurice
AUTEUR
- Delannoy, Evan