• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2023ULILM451
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 16/11/2023

Résumé en langue originale

Introduction: Le recueil du poids doit être fait de façon systématique en consultation mais l’abord du sujet du poids et du rapport au corps reste une question difficile pour le praticien. On retrouve pourtant chez une grande partie des adolescentes une insatisfaction vis-à-vis de leur corps, où prédomine la sensation de se trouver trop grosse. Le but de l’étude est donc de recueillir le point de vue des adolescentes lorsque l’on aborde le sujet de leur poids et de leur corps en cabinet de médecine générale, afin d’aborder au mieux le sujet avec les adolescentes lors de futures consultations. Méthode: C’est une étude qualitative inspirée de la méthode par théorisation, ancrée dans les Hauts de France. Le recrutement des participantes a été fait par le biais de leur médecin généraliste. Des entretiens individuels semi-dirigés ont été réalisés avec arrêt à suffisance des données pour un total de 10 entretiens. Une triangulation des données a été réalisée. Résultats: Les participantes exprimant une insatisfaction vis-à-vis de leur corps peuvent mettre en place des stratégies de contrôle pour tenter de réguler leur poids et atteindre un corps qu'elles estiment être dans la norme. Cette norme leur a été dictée en partie par les corps qui peuvent être présentés sur les réseaux sociaux et en partie par les remarques qui leur sont directement adressées par leurs proches ou par des tiers plus éloignés, notamment à l’école. Pour répondre à leurs interrogations, les participantes se tournent vers leur entourage proche ou vers des personnes considérées comme sachantes avec qui elles ont un contact privilégié. Même si celles-ci sont parcellaires, elles possèdent malgré tout quelques notions sur les bons comportements à adopter pour suivre leur poids et parviennent à prendre du recul sur leur comportement lorsque celui-ci est nocif. En revanche, elles n’envisagent pas leur médecin traitant comme un recours potentiel. Exprimer leurs questionnements auprès de leur médecin ne les dérange pas, à la condition que celui-ci initie la conversation principalement par un abord très direct Conclusions: Cette étude a permis de confirmer que les préoccupations vis-à-vis du corps sont un sujet récurrent chez les adolescentes et de comprendre quels pourraient être les moyens pour le médecin traitant de les amener à se confier sur le sujet.