Titre original :

Représentations de la durée de traitement par médicament de substitution aux opiacés : étude qualitative miroir auprès des patients traités et de leur médecins généralistes traitants

Mots-clés en français :
  • Traitement de substitution aux opiacés
  • substitution aux opiacés
  • TSO
  • durée de traitement
  • arrêt de traitement
  • perception
  • attitude
  • patients
  • médecins généralistes

  • Traitement de substitution
  • Opiacés
  • Relations médecin-patient
  • Traitement de substitution aux opiacés
  • Adhésion au traitement médicamenteux
  • Relations médecin-patient
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2023ULILM439
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 09/11/2023

Résumé en langue originale

Introduction : Les médicaments substitutifs aux opiacés (MSO), initialement mis sur le marché dans une politique de réduction de risques, sont actuellement prescrits de manière prolongée. La durée de prescription des MSO est débattue dans la littérature. L’objet de ce travail était d’analyser les représentations des patients traités par MSO et de leur médecin traitant concernant la durée de traitement. Méthode : L’étude était qualitative, miroir et était inspirée de la théorisation ancrée. L’échantillonnage était théorique avec la participation de 6 binômes constitués de patients traités par MSO et de leur médecin généraliste traitant. Le MSO devait être prescrit par le médecin généraliste. Les entretiens étaient semi-dirigés et individuels. Résultats : Après une période de traitement prolongée, les patients expriment le souhait d'arrêter le MSO pour retrouver une vie normale sans les contraintes liées au traitement, telles que la dépendance perçue, la perception négative du MSO, la stigmatisation et les contraintes de prescription. Cependant, ils sont ambivalents en raison de leur qualité de vie grâce au MSO et craignent le syndrome de sevrage et la rechute, ce qui rend le projet d’arrêt flou. Ils restent prudents sur la décroissance la posologie du traitement. Les médecins généralistes préconisent une diminution progressive de la posologie du MSO chez les patients stables. Leurs opinions varient sur la durée de traitement. Certains visent l’arrêt, motivés par leur pratique, les perceptions négatives du MSO, les contraintes de prescription et l’objectif de guérison du patient. Tandis que d’autres considèrent que l’efficacité du MSO et les risques de rechute et de transfert de dépendance justifient son maintien. L’alliance thérapeutique entre le médecin et le patient facilite l’accompagnement dans le projet de maintien ou d’arrêt du traitement. Le patient devient expert de son MSO et s’implique dans sa prise en charge, tandis que le médecin généraliste, grâce à sa polyvalence, permet une prise en charge individualisée et globale. Les réseaux de soins sont jugés nécessaires pour optimiser la prise en charge des patients. Conclusion : Les patients sont ambivalents face à la durée du traitement par MSO, oscillant entre désir d’une vie normale et crainte des risques de l’arrêt. Les médecins généralistes adoptent une approche individualisée. La qualité de vie du patient tient une place centrale, générant des opinions divergentes sur la durée de traitement. L’alliance thérapeutique permet de guider les décisions et le soutien du réseau de soins est essentiel.

  • Directeur(s) de thèse : Scliffet, Damien

AUTEUR

  • Le Grand, Juliette
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