• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2023ULILM440
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 09/11/2023

Résumé en langue originale

Contexte : Le vieillissement féminin s’accélère pour les françaises depuis près de vingt ans, incitant les pouvoirs publics à mieux identifier leurs attentes, proposer un meilleur dépistage et améliorer leur prise en charge. En zone rurale, cette question se pose d’autant plus à cause de la désertification médicale qui s’y accentue alors même que les besoins sont voués à augmenter. Peu d’études se sont intéressées à cette question, nous avons tenté d’y répondre. Méthode : Étude qualitative s’inspirant de la théorisation ancrée et utilisant une approche phénoménologique. Entretiens semi dirigés réalisés entre octobre et décembre 2021 dans l’Avesnois. Suffisance des données obtenue après onze entretiens : un douzième a été ajouté afin de s’assurer de l’absence de nouveaux thèmes. Résultats : Les femmes de notre étude se sentaient bien informées quant aux moyens de prévention des pathologies du grand âge, comme une alimentation saine ou la pratique d’une activité physique. Elles étaient sensibilisées à la question de la santé mentale tout en restant plus discrètes. Elles relevaient toutefois des freins à leur bien vieillir à la campagne, principalement l’ isolement de leurs proches ou encore le manque d’interactions sociales, sans que le manque d’accès aux soins ne soit identifié comme frein majeur. Elles exprimaient en revanche des inquiétudes pour leur avenir, comme la perte d’autonomie ou le déclin cognitif qu’elles redoutaient et qui les empêchaient souvent de se projeter dans le futur. Leurs attentes étaient simples : rester autonome, au domicile, proche de leurs familles. Conclusion : Les femmes interrogées étaient satisfaites de leur vieillissement à la campagne : elles s’estimaient privilégiées de vivre dans une cadre paisible et proche de la nature et n’envisageaient pas d’apporter de changement majeur à leur mode de vie.