Titre original :

Insulinothérapie dans le diabète gestationnel (DG) : analyse observationnelle, rétrospective, et comparative entre DG précoce versus DG tardif chez 529 femmes

Mots-clés en français :
  • Diabète gestationnel
  • dépistage
  • insulinothérapie
  • complications maternofoetales.

  • Diabète gestationnel
  • Diabète gestationnel
  • Insuline -- Emploi en thérapeutique -- Administration
  • Études comparatives
  • Diabète gestationnel
  • Diabète gestationnel
  • Insuline
  • Étude comparative
Mots-clés en anglais :
  • Gestational diabetes
  • screening
  • insulin therapy
  • maternal-fetal complications

  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2023ULILM324
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 10/10/2023

Résumé en langue originale

Contexte : Après dépistage, le diabète gestationnel (DG) se dichotomise entre DG de diagnostic précoce (avant 20 SA) versus tardif (diagnostiqué par HGPO entre 24 et 28 SA). Or, les besoins en insuline semblent diverger entre ces 2 groupes. L'objectif principal de notre étude était de comparer les schémas insuliniques en fonction du terme de dépistage. Patients et méthode : Étude observationnelle, rétrospective menée au CHRU de Lille, entre le 1er Janvier 2019 et le 31 Décembre 2020. Seules les patientes ayant reçu de l’insuline durant leur grossesse étaient incluses (n= 573) et réparties dans deux groupes : DG précoce (n=364) vs. DG tardif (n=165). Les schémas insuliniques ont été comparés : type d’insuline, dose, terme d’initiation. La prévalence des complications materno-foetales, notamment de la macrosomie foetale, entre les 2 groupes a également été comparée. Résultats : L’âge maternel moyen était de 33 ans (±5.3), l’IMC moyen était de 29.9 kg/m2 (±6.2%). L’HbA1c moyenne au diagnostic était de 5.2% (±0.3). L’IMC prégestationnel et les ATCDs de DG étaient plus fréquents dans le groupe DGI précoce (p<0.05). Dans le groupe DGI précoce, l’utilisation d’insuline lente seule était plus fréquente (85.9% vs. 69.5% ; p<0.001). Dans le groupe DGI tardif, l’utilisation d’insuline rapide seule était plus fréquente (62.8% vs. 51.4% ; p=0.0015). La dose d’insuline totale journalière à la fin de la prise en charge était significativement plus élevée dans le groupe DGI précoce (18 UI vs. 14 UI ; p= 0.006). Par ailleurs, seule la macrosomie selon AUDIPOG était significativement plus fréquente dans le groupe DGI précoce (16.8% vs. 9.7%, p = 0.032). Aucune différence n’existait concernant les autres complications materno-foetales entre les deux groupes. Discussion : Les femmes présentant un DGI précoce présentent plus d’ATCDs de DG et un IMC préconceptionnel plus important. Également, un recours à l’insuline lente seule est plus fréquent dans ce groupe, à l’inverse du groupe DGI tardif où l’insuline rapide est plus fréquente suggérant des mécanismes d’implication différents. Cependant, malgré une introduction/optimisation de l’insulinothérapie précocement dans le groupe DGI précoce, celui-ci présente un risque supérieur de LGA en comparaison au DGI tardif.

Résumé traduit

Background: After screening, gestational diabetes (GDM) can be divided into early-onset GDM (diagnosed before 20 weeks' gestation) and late-onset GDM (diagnosed by OGTT between 24 and 28 weeks' gestation). Insulin requirements appear to differ between these 2 groups. The main objective of our study was to compare insulin regimens according to screening term. Patients and method: Observational, retrospective study conducted at the Lille CHRU, between January 1, 2019 and December 31, 2020. Only patients who received insulin during pregnancy were included (n= 573) and divided into two groups: early-onset DG (n=364) vs. late-onset DG (n=165). Insulin regimens were compared: insulin type, dose, initiation term. The prevalence of maternal-fetal complications, notably fetal macrosomia, between the 2 groups was also compared. Results: Mean maternal age was 33 years (±5.3), mean BMI 29.9 kg/m2 (±6.2%). Mean HbA1c at diagnosis was 5.2% (±0.3). Pre-gestational BMI and previous history of gestational diabetes were more frequent in the early-onset GDM group (p<0.05).In the early GDM group, the use of long acting insulin alone was more frequent (85.9% vs. 69.5%; p<0.001).In the late GDM group, use of fast acting insulin alone was more frequent (62.8% vs. 51.4%; p=0.0015). The total daily insulin dose at the end of management was significantly higher in the early GDM group (18 IU vs. 14 IU; p= 0.006). On the other hand, only macrosomia according to AUDIPOG was significantly more frequent in the early GDM group (16.8% vs. 9.7%, p = 0.032). There was no difference in other maternal-fetal complications between the two groups. Discussion : Women with early-onset gestational diabetes had more previous gestational diabetes and a higher preconceptional BMI. Also, the use of long acting insulin alone was more frequent in this group, in contrast to the late-onset DGI group where fast acting insulin was more frequent, suggesting different mechanisms of involvement. However, despite early introduction/optimization of insulin therapy in the early-onset DGI group, this group had a higher risk of LGA than the late-onset DGI group.

  • Directeur(s) de thèse : Lemaître, Madleen

AUTEUR

  • Szczypa, Pauline
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