Titre original :

Association entre les polluants atmosphériques, les rayonnements ionisants et les altérations moléculaires dans le cancer du poumon

Mots-clés en français :
  • Addictions oncogéniques
  • cancer du poumon
  • pollution
  • radon
  • rayonnements ionisants

  • Poumon -- Cancer non à petites cellules
  • Polluants atmosphériques
  • Rayonnements ionisants
  • Poumon
  • Mutation (biologie)
  • Cancérogenèse
  • Tumeurs du poumon
  • Carcinome pulmonaire non à petites cellules
  • Polluants atmosphériques
  • Rayonnement ionisant
  • Tumeurs radio-induites
  • Mutation
  • Langue : Français, Anglais
  • Discipline : Médecine. Pneumologie
  • Identifiant : 2023ULILM325
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 10/10/2023

Résumé en langue originale

Contexte : Les particules diesel, les hydrocarbures polycycliques et les particules fines sont classés cancérigènes pour le poumon par le CIRC. Ce mécanisme d'oncogenèse reste mal connu. Des données récentes suggèrent que les particules fines jouent le rôle de promoteur des tumeurs avec mutation EGFR [1]. L'objectif de notre étude est d’étudier le lien entre l'exposition aux polluants, aux radiations ionisantes et les altérations moléculaires et le statut PD-L1 des cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC). Matériel et Méthodes : La cohorte KBP-2020 est une étude observationnelle multicentrique ayant inclus tous les patients avec un diagnostic de cancer du poumon en 2020. Seuls les patients atteints d’un CBNPC non épidermoïde dont le lieu de résidence était correctement rempli et situé en France métropolitaine ont été inclus dans cette analyse. Les niveaux d'exposition moyenne au cours des 20 dernières années aux polluants suivants ont été segmentés en quartiles : PM2,5, PM10, NO2, O3, rayonnements telluriques et cosmiques. L’exposition au radon a été segmentée selon les trois classes de l'IRSN. Les résultats étaient ajustés sur le tabac, l’âge et le sexe. Ils sont exprimés en OR IC 95%. Résultats : Au total 5778 cas de CBNPC non épidermoïdes ont été identifiés. Pour 3738 cas où la mutation EGFR avait été recherchée, il existait un lien significatif et linéaire entre la moyenne des concentrations en PM2,5 et la présence de la mutation EGFR (OR du 4ème quartile vs 1er quartile : 1.5, p=0,007). Il existait également une association significative entre mutation EGFR et moyenne des concentrations en NO2 (OR du 4ème quartile vs 1er quartile : 1.63, p=0,001). Pour l’O3, on observait une association inverse (OR 0,62 p=0,002). Les autres altérations moléculaires n’étaient pas associées aux facteurs environnementaux, en dehors de la présence de STK11 notamment avec les rayonnements telluriques (OR : 0.31, p<0.001). Aucun lien significatif n’a été retrouvé entre le statut PDL1 et les expositions environnementales. Un lieu d’habitation à haut potentiel d’exposition au radon n’était pas associé à la présence d’altérations moléculaires Conclusion : Ces résultats retrouve l’association entre mutations EGFR et les PM2,5 et le NO2, indépendamment du tabagisme, alors qu’aucun lien n’est retrouvé pour les autres altérations touchant les drivers oncogéniques.

  • Directeur(s) de thèse : Cortot, Alexis

AUTEUR

  • Sow-Leblanc (Sow), Sally
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