• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Gynécologie obstétrique et médicale
• Identifiant : 2022ULILM440
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 21/10/2022

Résumé en langue originale

Contexte : Le cancer de la vulve est une pathologie rare pour laquelle il existe une grande hétérogénéité dans la prise en charge des patientes. Le principal facteur pronostique est l’atteinte ganglionnaire, l’exploration ganglionnaire est donc primordiale dans sa prise en charge. Certains auteurs se sont intéressés au nombre de ganglions prélevés, reflet indirect de l’exhaustivité et de la qualité du curage, en tant que marqueur pronostique. Ce rôle pronostic est débattu dans la littérature. Dans un contexte de discordance au sein d’une littérature ancienne, l’objectif principal de notre étude est de déterminer l’impact sur la survie globale et sans récidive ganglionnaire ou à distance, du nombre de ganglions retirés lors du curage inguinal chez les patientes prises en charge pour un cancer de la vulve. Matériel et Méthodes : Nous avons réalisé une étude française, multicentrique et rétrospective. Toute patiente ayant été prise en charge pour un cancer invasif de la vulve entre 2000 et 2020 dans l’un des centres participants était incluse dans une base de données. Nous avons sélectionné toutes les patientes de cette base ayant eu un curage ganglionnaire pour cancer épidermoïde de vulve. Résultats : Dans notre étude, on retrouve une augmentation significative de la survie sans décès et/ou récidive dès lors que l’on augmente le nombre de ganglions prélevés du côté homolatéral à la lésion (p = 0,0365). Pour la survie globale, on retrouve une augmentation significative de la survie dès lors que l’on augmente le nombre de ganglions prélevés pour les curages bilatéraux (p = 0,03) et pour les curages homolatéraux à la lésion (p = 0,0121). Pour les patientes ayant un curage négatif, le nombre de ganglions prélevés est également retrouvé comme facteur pronostic de meilleure survie sans décès et/ou récidive, globale et sans récidive ganglionnaire pour les curages bilatéraux (p = 0,0316, p = 0,0063, p= 0,0291 respectivement) ainsi que pour les curages inguinaux homolatéraux à la lésion primitive (p = 0,0149, p = 0,0026, p = 0.0488 respectivement). Conclusion : Le nombre de ganglions prélevés est un facteur pronostic majeur, et ce peu importe le statut ganglionnaire métastatique. Pour les patientes ayant une indication de curage inguinal, il faut s’attacher à réaliser un curage aussi exhaustif que possible.