• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2023ULILM438
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 07/11/2023

Résumé en langue originale

Contexte : En Janvier 2020, une nouvelle souche de coronavirus, nommée Sars-CoV2 est isolée chez des patients présentant un tableau de pneumopathie sévère. Le 11 Mars 2020, l’épidémie de Sars-CoV2 est requalifiée en pandémie par l’OMS. Les médecins généralistes sont fortement impactés par la pandémie dans leur pratique quotidienne et l’accueil de leurs étudiants. Objectif : Recueillir et analyser le ressenti des MSU du Nord Pas de Calais à l’arrivée de la pandémie de COVID en France et étudier l’impact sur la relation MSU-Etudiant Méthode : Il s’agit d’une étude qualitative inspirée de la théorisation ancrée, réalisée par entretiens semi-dirigés auprès de 9 Médecins Généralistes MSU exerçant dans le Nord Pas de Calais au cours de la première vague de COVID. Le recrutement se fait par effet boule de neige entre Avril 2021 et Février 2023. Les entretiens sont réalisés jusqu’à saturation des donnés puis analysés et codés grâce au logiciel NVIVO®. Résultats : L’arrivée de la pandémie est brutale et l’activité au sein des cabinets de médecine générale diminue fortement. Confrontés à manque de matériels, les médecins généralistes adaptent leur cabinet, renforcent les mesures d’hygiène et adoptent de nouvelles pratiques pour continuer à assurer les soins de leurs patients. Malgré le soutien dans cette démarche par les sociétés savantes, les médecins doivent faire face à l’inconnu d’une pathologie émergente et à la difficulté de gérer des informations changeantes. Si l’impact sur la relation avec leurs étudiants est négligeable, la relation médecin malade pâtit de la pandémie, avec pour conséquence un retard diagnostique à l’issue de la première vague. Malgré ces difficultés, les médecins soulignent l’élan d’entraide et de solidarité créé face à une expérience médicale et scientifique unique et originale. Conclusion : La pandémie de COVID 19 touche ainsi fortement le système de santé sous tension dont les médecins généralistes sont les premiers effecteurs. Le vécu rapporté est globalement négatif, avec un impact important sur la santé mentale des praticiens et la relation médecin-malade, malgré la continuité des soins et l’émergence de pratique visant à faciliter les interactions.