Titre original :

Charte de bonnes pratiques en consultation de gynécologie et obstétrique : enquête auprès des patient.e.s

Mots-clés en français :
  • Violences gynécologiques et obstétricales
  • consentement
  • charte
  • éthique

  • Violences gynécologiques et obstétricales
  • Évaluation médicale
  • Éthique médicale
  • Patients -- Satisfaction
  • Examen gynécologique
  • Guide de bonnes pratiques
  • Déontologie médicale
  • Infractions sexuelles
  • Satisfaction des patients
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Gynécologie obstétrique et médicale
  • Identifiant : 2023ULILM437
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 07/11/2023

Résumé en langue originale

Depuis une dizaine d’années, les Violences Gynécologiques et Obstétricales (VOG) sont médiatisées et controversées. Devant la crainte d’une perte de confiance vis-à-vis des spécialistes de la santé gynécologique, les sociétés savantes mettent en place une charte de bonnes pratiques relative à la consultation. L’objectif principal de l’étude est d’évaluer sa pertinence auprès des patient.e.s. Les objectifs secondaires sont de la diffuser, d’évaluer sa compréhension ainsi que de trouver des pistes d’amélioration. Nous avons mené une étude prospective et descriptive, du 12 avril 2022 au 12 janvier 2023 grâce à la diffusion d’un questionnaire anonyme via les réseaux sociaux. 1006 réponses ont été recueillies. Nous avons décidé de comparer deux groupes selon la tranche d’âge : groupe 1 (< 30 ans ; n=423) et groupe 2 (≥ 30 ans ; n=583). La population étudiée estime que la charte est utile (moyenne 8.7 +/- 1,72). Le groupe 2 la considère plus utile que le groupe 1 (p=0.005). Elle est moins respectée pour le groupe 1 (moyenne 6.8 +/- 2.2) que pour le groupe 2 (moyenne 7.3 +/- 2.16) (p = 0.0004). 30.4% des patient.e.s affirment être toujours informé.e.s des modalités et objectifs de l’examen clinique. 54% des personnes interrogées ont un examen systématique. L’accord oral avant l'examen est recueilli de manière systématique pour 38.1% des enquêté.e.s, et de manière inconstante pour 41% d’entre elleux. Il est important de pouvoir se dévêtir à l’abri des regards pour 76.1% des enquêté.e.s mais seul 47.1% déclarent toujours accéder à cet espace. Un quart des sondé.e.s a déjà demandé à ce que l’examen soit interrompu mais il ne l’a toujours été que pour 44% d’entre elleux. 31.3% de la population déclare avoir déjà subi au moins une VOG. Les patient.e.s sont satisfait.e.s de la parution d’une charte réaffirmant leurs droits. Tous les points abordés paraissent importants, surtout pour le groupe 1 (< 30 ans), mais pas toujours respectés en pratique. La charte pourrait être plus inclusive, plus représentative des professionnel.le.s de santé assurant le suivi gynécologique et étendue à d’autres spécialités médico-chirurgicales. Les VOG recouvrent diverses réalités mais le plus souvent, elles émanent d’une absence de consentement, d’un manque d’écoute ou de remarques jugeantes. Afin de travailler dans un climat de confiance et de respect mutuel, on ne peut que recommander d’afficher la charte et d’en respecter les recommandations.

  • Directeur(s) de thèse : Robin, Geoffroy

AUTEUR

  • Yves, Apolline
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