• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Néphrologie
• Identifiant : 2023ULILM425
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 27/10/2023

Résumé en langue originale

Contexte : Le recours à la dialyse chez la personne âgée fait débat depuis la fin des années 1990 et l’un des principaux freins au traitement conservateur est le manque de ressources humaines, financières et institutionnelles. Son organisation en parcours de soin permet de faciliter sa mise en place au sein d’un réseau pluridisciplinaire coordonné au domicile avec un parcours de soins expérimental initié fin 2019 à cet effet dans les Hauts-de-France. Le but de cette étude est de décrire les caractéristiques des patients, leur suivi et leur devenir au sein du parcours de soins expérimental. Matériel et Méthodes : Cette étude est une cohorte prospective multicentrique régionale ayant inclus de manière consécutive tous les patients au stade de défaillance rénale ayant intégré le parcours de soins expérimental entre septembre 2020 et janvier 2023. Résultats : Au total, 111 patients ont intégré le parcours de soins au cours de la période (âge médian 85,7 ans, 58% de femmes, DFG médian 13ml/min/1.73m2 à l’inclusion, 75% avec une ‘Clinical Frailty Scale’ > 5). Plus de 2/3 des patients ont fait appel à l’équipe pluridisciplinaire, avec plus de 2000 interventions au domicile (majoritairement l’IDE coordonnateur et les professeurs d’Activité Physique Adaptée) et la moitié a poursuivi le suivi en consultation avec le néphrologue. Au cours d’un suivi médian de 6,2 mois, on observe peu d’hospitalisations non planifiées pour cause néphrologique (9%), peu de chutes (27%) et un unique transfert en dialyse. Le décès survient en médiane 15,6 mois après l’inclusion et dans près de la moitié des cas à domicile. La qualité de vie à l’inclusion semble relativement préservée, notamment pour les domaines de fardeau et de symptômes de la maladie rénale chronique. Conclusion : Le parcours de soin expérimental semble répondre aux attentes, matérialisées par peu de transferts en dialyse, peu d’hospitalisations non planifiées, une qualité de vie plutôt préservée et une survie relativement longue. Patients et aidants semblent y adhérer avec un recours fréquent à l’équipe pluridisciplinaire.