• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Psychiatrie
• Identifiant : 2023ULILM415
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 26/10/2023

Résumé en langue originale

Introduction: Ces dernières années, les théories du complot ont attiré une attention croissante, tant dans les médias que dans la littérature scientifique, en raison de leur impact significatif sur nos sociétés postmodernes. Bien que ce phénomène ne soit pas récent, la diffusion répandue des croyances conspirationnistes a bouleversé notre compréhension de cette question. Autrefois marginalisées et parfois associées à des troubles psychotiques, les croyances conspirationnistes se sont propagées dans la société, remettant ainsi en question leur caractère psychotique et nécessitant une réévaluation de notre perception à leur égard. Objectif:Notre étude vise principalement à déterminer s'il existe des liens significatifs entre les croyances conspirationnistes et les troubles de la personnalité du Cluster A. Nous cherchons également à explorer la possibilité d'intégrer les croyances en théories du complot dans un continuum de la psychose. Méthode:Pour ce faire, nous avons effectué une revue narrative de la littérature en interrogeant la base de données PubMed sur une période allant de décembre 2012 à décembre 2022. Au total, 241 résultats ont été identifiés, parmi lesquels 24 articles ont été inclus dans notre revue. Résultats:Notre revue révèle des corrélations et des associations significatives entre les croyances conspirationnistes et les troubles de la personnalité du Cluster A. Ces résultats suggèrent que la relation entre ces deux phénomènes ne peut être totalement expliquée par d'autres facteurs, ce qui va au-delà de la simple coïncidence et renforce l'idée qu'il existe un lien direct entre les croyances en théories du complot et les troubles de la personnalité du Cluster A. Discussion:Bien que notre étude mette en évidence un lien étroit entre les croyances conspirationnistes et les troubles de la personnalité du Cluster A, il est important de noter que ces résultats ne prouvent pas nécessairement une relation de cause à effet. Pour mieux comprendre la nature précise de cette relation et les mécanismes sous-jacents, des recherches supplémentaires sont nécessaires. Il serait notamment intéressant de mener des études longitudinales et expérimentales pour explorer si les croyances conspirationnistes peuvent aggraver ou être aggravées par les troubles de la personnalité du Cluster A.