Titre original :

Vécus transgenres et cooccurrence d'un trouble psychotique, particularités phénoménologiques et spécificités de prises en charge : une revue de la littérature

Mots-clés en français :
  • Incongruence de genre
  • trouble psychotique
  • prise en charge transaffirmative
  • trouble schizophrénique
  • schizophrénie
  • dysphorie de genre

  • Transidentité
  • Transgenres
  • Psychoses
  • Psychotiques
  • Schizophrénie
  • Schizophrènes
  • Dysphorie de genre
  • Transsexualisme
  • Personnes transgenres
  • Troubles psychotiques
  • Schizophrénie
  • Dysphorie de genre
  • Revue de la littérature
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Psychiatrie
  • Identifiant : 2023ULILM413
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 26/10/2023

Résumé en langue originale

Contexte : L’Histoire de la transidentité et des troubles psychotiques ont rendu tardives l’acceptation d’une cooccurrence des deux phénomènes. La parution de la CIM11 en 2022 dépathologise la transidentité par un reclassement de la transidentité au rang de la santé sexuelle sous la dénomination d’incongruence de genre. La population transgenre serait plus vulnérable au suicide et aux troubles psychiatriques que la population générale. Cela comprend les troubles psychotiques exposant eux-mêmes, entre autres à un risque élevé de suicide. En France, des recommandations de la HAS sur les parcours de transition devraient voir le jour en 2024. Ce travail de thèse vise à observer les données cliniques et de fréquence de la cooccurrence d’un trouble psychotique et d’un vécu transidentitaire, mais également les modalités de parcours de transition ainsi que leur impact éventuel sur le trouble psychotique. Méthode : Une revue des données de la littérature a été réalisée à partir de la banque de données Pubmed et de la méthode PRISMA. Résultats : 38 articles ont été analysés. Les études épidémiologiques et les revues antérieures observent une surreprésentation des troubles psychotiques dans la population transgenre. L’analyse des 27 Case Reports a permis de différencier 1 groupe de 6 personnes avec trouble psychotique et idées délirantes liées au genre, 1 groupe de 15 avec cooccurrence de trouble psychotique et vécu transgenre et 1 groupe de 6 où les données ne permettent pas de distinguer le contenu productif lié au genre de la cooccurrence. Conclusion : Les troubles psychotiques seraient surreprésentés dans la population transgenre. Une explication serait la surreprésentation de troubles psychiatriques et addictologiques qui sont autant de facteurs de vulnérabilité à la psychose mais aussi du fait de biais (diagnostiques, études épidémiologiques). En cas d’idées possiblement délirantes liées au genre, un syndrome négatif ou de désorganisation oriente vers un trouble psychotique. Le syndrome positif est le plan de confusion principal. La perte de contact avec la réalité biologique suggère un processus délirant. Le peu de données sur les parcours de transition provient surtout de Case Reports. Un accompagnement soutenu à la transition sociale serait utile. Une transition hormonale par paliers pourrait être proposée. Vigilance sera de mise dans les parcours de masculinisation de par l’hypothèse du rôle protecteur des oestrogènes vis-à-vis des épisodes psychotiques. Un trouble psychotique ne doit pas être un obstacle à une transition chirurgicale si celui-ci est stable. Des recherches supplémentaires sont nécessaires notamment prospectives afin d’apprécier l’impact des parcours de transition pour les personnes avec un trouble psychotique, mais aussi des études pour mieux évaluer les données sur le risque suicidaire dans cette population à risque.

  • Directeur(s) de thèse : Medjkane, François

AUTEUR

  • Pele, Alexandre
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