• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Anesthésie Réanimation
• Identifiant : 2023ULILM411
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 25/10/2023

Résumé en langue originale

Introduction : La MALA est une affection rare mais grevée d’une mortalité importante (30-50%) dont le tableau initial est souvent celui d’une défaillance multi-viscérale. Deux études ont récemment démontré que le TP était un facteur pronostique indépendant. Compte tenu des hypothèses physiopathologiques des MALA avec notamment l’inhibition du complexe I de la chaine mitochondriale au niveau hépatique, l’objectif principal sera d’évaluer le facteur V comme facteur pronostique de la mortalité à 3 mois. Par ailleurs nous évaluerons si la fragilité, les comorbidités, ainsi que d’autres paramètres clinico-biologiques, ont un impact sur le pronostic de cette pathologie grave mais pouvant être rapidement réversible. Matériel et méthodes : Etude observationnelle, comparative, rétrospective et monocentrique incluant l’ensemble des patients admis en soins intensifs pour MALA au CH de Lens sur la période de mai 2018 à mai 2023. Au total, les données de 71 patients ont été analysées. Le facteur V et les autres variables ont été comparés entre le groupe survivants à 3 mois et décédés à 3 mois. Le facteur V a été analysé avec ajustement sur la cirrhose. Résultats : Le facteur V revient statistiquement plus bas dans le groupe des patients décédés à 3 mois, analysé en univarié (p = 0,0062) mais aussi ajusté sur la cirrhose (p = 0,0230). Les autres facteurs pronostiques significatifs sont le TP (p = 0,005), la ventilation mécanique (p = 0,008), le score SOFA (p = 0,0117), le score de Charlson (p = 0,0223) et la cirrhose (p = 0,0448). La fragilité, le pH, la metforminémie, ainsi que le lactate ne sont pas retrouvés comme facteur pronostique dans notre étude. Conclusion : Il s’agit de la première étude à retrouver le facteur V comme facteur pronostique. Ces données sont en adéquation avec la physiopathologie des MALA. La fragilité, à l’inverse des comorbidités, n’est pas un facteur de mauvais pronostique. Celle-ci, isolément, ne doit pas probablement pas être un facteur limitant initial aux soins invasifs mais nécessitera une réévaluation précoce de l’engagement thérapeutique.