• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2023ULILM409
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 25/10/2023

Résumé en langue originale

Contexte : « Si moi ça va pas, je ne vais pas aller voir le médecin », citation extraite du quatrième focus groupe. Même si, la majorité des adolescents consulte leur médecin généraliste dans l'année, celui-ci n'est pas identifié comme interlocuteur potentiel, face aux troubles psycho-sociaux. La consultation avec les adolescents a ses spécificités, particulièrement en termes de communication à laquelle le médecin doit s’adapter pour tisser un lien. Les jeux d’évasion, à visée pédagogique, sont en essor. L’objectif de cette étude est donc de savoir en quoi un escape game, utilisé comme outil de sensibilisation aux situations de mal-être, peut répondre aux attentes des adolescents pour faciliter leur rencontre avec leur médecin généraliste. Méthode : Étude qualitative menée par des entretiens collectifs auprès d’adolescents de 11 à 15 ans des Hauts-de-France. Le recrutement a été fait dans un cabinet de médecine générale, dans un collège et dans une MDA. Une analyse par théorisation ancrée des verbatims a été effectuée avec triangulation des données et mise en commun des résultats avec une étude en miroir, menée par Clothilde Levasseur qui explorait la même thématique, avec le point de vue des médecins généralistes. La réalisation d’un modèle explicatif commun a été réalisé. Une autorisation auprès de la CNIL a été obtenue. Résultats : Les adolescents et les médecins généralistes souffrent d’une relation patient-médecin inaboutie et sont enthousiastes pour utiliser un nouveau support de communication permettant de faciliter leur rencontre. L’escape game pourrait lever les freins d’expression des adolescents, libérer leur parole et faciliter la communication avec leur médecin afin de renforcer l’effet du message transmis par le médecin généraliste. Mais aussi, les moyens de prévention étaient déplorés par les adolescents et jugés inefficaces, dès lors, le jeu pourrait être un moyen détourné de sensibiliser les adolescents sur des thématiques jugées gênantes. Conclusion : Les adolescents traversent un big bang émotionnel et sont soumis à un plus grand risque de mal-être. La communication avec le médecin généraliste est néanmoins brouillée. L’escape game pourrait être un outil de sensibilisation à ces situations de mal-être. L’adolescent et le médecin partageraient un moment privilégié et extra-familial, grâce au jeu.