• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2023ULILM338
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 12/10/2023

Résumé en langue originale

Contexte : Les dérèglements environnementaux anthropiques font consensus au sein de la communauté scientifique. Ils occupent une place médiatique et politique de plus en plus importante. Leurs conséquences sur la santé physique des populations sont nombreuses et désormais bien décrites, et depuis quelques années leurs impacts sur la santé mentale font l’objet de recherches spécifiques. Le concept d’éco-anxiété ou anxiété climatique a émergé en 2007 et s’est étendu rapidement depuis 2019. La définition donnée par l’APA est « la peur chronique d’un désastre environnemental ». La prévalence de ces affects n’est pas connue, notamment dans nos patientèles, le profil des patients concernés et l’impact fonctionnel chez ces derniers n’ont pas fait l’objet de recherche en France. Matériel et Méthodes : Etude observationnelle descriptive menée dans le Nord et le Pas-De-Calais entre mars et juin 2023. Recrutement après tirage au sort de 18 médecins généralistes, qui remettent le questionnaire à 20 patients majeurs, sur un mode de recrutement consécutif. L’anxiété climatique est évaluée par la Climate Anxiety Scale (CAS) en version française. Les conséquences fonctionnelles évaluées sont la présence d’une anxiété généralisée (via le GAD-7), d’une dépression (via le PHQ-9), d’insomnies (via l’ISI), et la consommation d’alcool (via le questionnaire DETA). Résultats : La prévalence de l’anxiété climatique était de 5.1% dans notre échantillon de 296 patients ayant consulté en soins premiers. Il n’y avait pas de lien significatif entre l’anxiété climatique et la présence d’une anxiété, d’une dépression, d’insomnies ou la consommation d’alcool. Nous n’avons pas mis en évidence de lien avec un profil particulier de patients.