Titre original :

L’ adaptation de l’antibioprophylaxie à l’antibiogramme chez les femmes enceintes allergiques aux bêta-lactamines et colonisées à streptocoque du groupe B pourrait diminuer le risque d’infection néonatale

Mots-clés en français :
  • Streptocoque du groupe B 
  • S. agalactiae 
  • antibioprophylaxie 
  • allergie aux bêta-lactamines 
  • infection néonatale bactérienne précoce

  • Bêta-lactamines
  • Allergie
  • Infections materno-fœtales
  • Streptococcus agalactiae
  • Antibioprophylaxie
  • Streptococcus
  • Femmes enceintes
  • Langue : Français
  • Discipline : Pharmacie
  • Identifiant : 2023ULILE168
  • Type de thèse : Doctorat de pharmacie
  • Date de soutenance : 08/09/2023

Résumé en langue originale

Position du problème Chez les femmes porteuses de streptocoque du groupe B (SGB) vaginal qui se disent allergiques aux bêta-lactamines, la prévention de l’infection néonatale bactérienne précoce (INBP) repose principalement sur une antibioprophylaxie maternelle par macrolides ou lincosamides pendant le travail. Environ 30% des SGB étant résistants aux macrolides ou aux lincosamides, cette antibioprophylaxie risque d’être inadaptée à la souche, entrainant un risque d’INBP. Adapter systématiquement l’antibioprophylaxie à l’antibiogramme pourrait permettre de diminuer ce risque. Objectif Parmi les femmes porteuses de SGB se disant allergiques aux bêta-lactamines, mesurer la proportion d’antibioprophylaxies inadaptées à l’accouchement malgré la réalisation d’un antibiogramme, ainsi que son éventuel impact pour le nouveau-né. Matériel et méthodes Entre 2012 et 2021, étude monocentrique rétrospective auprès des femmes allergiques aux bêta-lactamines et porteuses de SGB au 3e trimestre, pour lesquelles un antibiogramme avait été réalisé. Les INBP ont été définies par l’existence d’une CRP > 20 mg/l ou d’un prélèvement central positif ou de signes cliniques évocateurs s’améliorant après 24 heures d’antibiothérapie. Résultats Parmi 138 femmes enceintes allergiques aux bêta-lactamines porteuses de SGB, 30 portaient une souche résistante à la clindamycine (21.7%). Huit ont accouché avant qu’une première injection d’antibiotique puisse être administrée (travail < 2 heures). Parmi les 130 autres femmes éligibles à une antibioprophylaxie, 17 n’ont pas reçu de traitement antibiotique adapté (13.1%). Finalement, huit nouveau-nés ont présenté une INBP, dont deux avaient une antibioprophylaxie inadaptée. Le risque d’INBP était plus élevé chez les femmes ayant reçu une antibioprophylaxie inadaptée, mais de manière non significative (OR 2.9 [0.5 ; 16.2], p = 0.23). Conclusion En cas d’allergie aux bêta-lactamines, tenir compte de l’antibiogramme du SGB est susceptible de diminuer le risque d’INBP.

  • Directeur(s) de thèse : Duployez, Claire - Subtil, Damien

AUTEUR

  • Lemonnier, Fanny
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