Liens entre psychiatrie et croyances conspirationnistes : ou comment l’homme ne marche pas sur la lune lorsqu’il est atteint de troubles psychiatriques
- Troubles psychiatriques
- troubles mentaux
- croyances conspirationnistes
- complotisme
- conspirationnisme
- Conspirationnisme
- Maladies mentales
- Anxiété
- Dépression
- Personnalité schizotypique
- Troubles mentaux
- Troubles anxieux
- Trouble dépressif
- Trouble de la personnalité schizotypique
- Langue : Français
- Discipline : Médecine. Psychiatrie
- Identifiant : 2023ULILM383
- Type de thèse : Doctorat de médecine
- Date de soutenance : 19/10/2023
Résumé en langue originale
Introduction : Les théories du complot concentrent de plus en plus d’attention dans le débat public, puisqu’elles représentent un danger public, politique, mais également sanitaire, dont la crise du COVID-19 est une bonne illustration. Bien que les facteurs psychosociaux participants aux croyances conspirationnistes commencent à être connus, les liens entre troubles psychiatriques et adhésion aux théories complotistes restent par contre très peu étudiés. L’objectif de cette thèse était de questionner l’existence d’une association entre croyances conspirationnistes et troubles psychiatriques par une revue systématique de la littérature scientifique. Méthodes : Nous avons réalisé, en avril 2023 une recherche des études explorant les liens entre troubles psychiatriques et croyances conspirationnistes. Les publications ont été recensées à partir de la base de données PubMed, grâce à une équation de recherche associant les termes suivants : ((psychiatric disorders) OR (mental disorders)) AND (conspiracy theories)) OR (conspiratorial thinking)) OR (conspiracy beliefs)) OR (conspiracy)). Résultats : 17 références pertinentes ont été retenues selon nos critères d’inclusion. Notre revue de la littérature met en évidence une surreprésentation de certains troubles psychiatriques chez les personnes croyant en une ou plusieurs théories du complot, en particulier les troubles anxieux, les troubles dépressifs et le trouble de la personnalité schizotypique. Bien que les résultats de notre revue semblent monter une association, il existe un manque d’homogénéité dans les méthodes et les populations étudiées ne permettant pas de conclure raisonnablement. Conclusion : La question des troubles psychiatriques chez les personnes adhérant aux théories du complot reste complexe. Des études complémentaires sont nécessaires pour confirmer d’éventuels lien, et déterminer la relation de causalité entre troubles mentaux et théories du complot. L’intervention des soignants en psychiatrie doit se concentrer sur le dépistage d’éventuels troubles psychiatriques associés à ces croyances, et à l’évaluation du niveau de détresse qu’elles peuvent générer.
- Directeur(s) de thèse : Belet, Bettina
AUTEUR
- Cuge, Manon