Description de l’offre de soins en psychiatrie de la personne âgée par secteur de psychiatrie publique dans la région des Hauts-de-France
- Psychiatrie de la personne âgée
- neuropsychiatrie
- santé mentale
- offre de soins
- disparité d’accès aux soins
- Gérontopsychiatrie
- Zones sous-médicalisées
- Personnes âgées -- Santé mentale
- Gérontopsychiatrie
- Accessibilité des services de santé
- Langue : Français
- Discipline : Médecine. Psychiatrie
- Identifiant : 2023ULILM331
- Type de thèse : Doctorat de médecine
- Date de soutenance : 11/10/2023
Résumé en langue originale
Introduction : La psychiatrie de la personne âgée existe depuis 2017, après plus de vingt ans à en esquisser les contours. Elle vise à coordonner les soins psychiatriques et somatiques du sujet âgé. Méthode : Une étude observationnelle descriptive a été réalisée par un auto-questionnaire adressé aux psychiatres de l’adulte et de la personne âgée exerçant dans les secteurs de psychiatrie générale des Hauts-de-France. Ces secteurs ont été classés selon qu’ils soient gérontologiques ou non. Résultats : Le taux de participation est de 7.32% (41 participants) ; la majorité des participants exercent dans le Nord et le Pas-de-Calais. Aucun n’exerce dans l’Oise et la Somme. La quasi-totalité exerce en psychiatrie adulte et 12.2% en PPA. Les psychiatres interrogés rencontrent majoritairement entre 1 et 10 patients relevant de la PPA par mois ; tous déclarent un niveau de difficulté de prise en charge intermédiaire. Les personnes intéressées par une formation déclarent un niveau de difficulté plus important. Un psychiatre interrogé sur deux peut solliciter un dispositif spécialisé, avec une note moyenne de 5,3/10 concernant l’adéquation aux besoins du secteur ; l’offre de soins spécifique est mieux représentée dans les secteurs non gérontologiques mais moins en adéquation aux besoins du secteur. 80,5% peuvent solliciter un avis spécialisé. Le suivi des patients est majoritairement assuré par le secteur adulte ; un suivi conjoint entre psychiatrie adulte et PPA est unanimement plébiscité. L’hospitalisation en unité spécialisée est difficile d’accès. Le recours à une équipe mobile de PPA, un hôpital de jour ou de semaine ou à une consultation spécifique est privilégié. Conclusion : L’offre de soins en PPA reste inégalement développée et repose sur les secteurs de psychiatrie adulte ou les services de gériatrie. Cette étude montre que les dispositifs spécifiques ne sont pas accessibles à tous ; le cas échéant, le recours à ceux-ci n’est pas aisé. Une meilleure coopération est souhaitée par l’ensemble des participants concernant le suivi des patients relevant de la PPA. Plusieurs pistes de développement sont envisagées : équipes mobiles de psychiatrie de la personne âgée, télépsychiatrie, recours à l’infirmier de pratique avancée. Une poursuite de l’évolution de notre discipline est alors attendue pour répondre aux objectifs du « bien vieillir » et aux enjeux de santé mentale associés.
- Directeur(s) de thèse : Blervaque, Wanda
AUTEUR
- Allane, Rodolphe