• Langue : Français
• Identifiant : ULIL_SMAS_2023_053
• Faculté/Ecole : STAPS
• Date de soutenance : 15/05/2023
• Type de mémoire : Mémoire de Master
• Discipline : EOPS Entraînement et Optimisation de la Performance Sportive
• Parcours : PS Préparation du Sportif : aspects physiques, nutritionnels et mentaux

Résumé

Objectifs : Cette étude avait pour objectif d’identifier en premier lieu un profil type d’une joueuse de haut niveau ainsi que les exigences principales du football moderne. Ceci pour les corréler à une évaluation de la condition physique actuelle de jeunes joueuses de football d’élite et d’établir un plan de progression pour le long-terme. Ensuite, il était question de développer les capacités physiques et physiologiques des joueuses par une programmation d’entraînement intermittent prenant en compte leurs catégories de développement biologique pour déterminer si l’une d’entre-elles évoluait plus rapidement qu’une autre. Ceci dans le but d’améliorer leur fonction cardio-respiratoire ainsi que leur qualité d’explosivité musculaire qui leur permettrait de se préparer au mieux à l’éventuelle transition brutale d’un changement de catégorie d’équipe. Enfin, l’idée était de pallier le manque d’étude sur cette population par la création d’une base de données réutilisable pour d’autres études. Matériels et méthodes : 18 footballeuses en centre de préformation ont participé à cette étude. Elles étaient âgées de 14,3 ± 0,6 ans, mesuraient 162,6 ± 6,2 cm et pesaient 51,5 ± 6,4 kg. Trois tests ont été réalisés en février 2023 puis en avril 2023 : le 30-15 Intermittent Fitness Test, le Vameval ainsi que la méthode de Mirwald. S’en est suivie une programmation de 6 semaines à hauteur de 2 séances par semaine, les mardis et vendredis (soit 12 séances) d’entraînement intermittent de type court-court. Ensuite, une analyse statistique en deux parties a été réalisée : l’une sur la comparaison des résultats pré-test et post-test sur l’équipe complète et la seconde divisait l’équipe en 2 groupes de développement physiologiques déterminés par la méthode de Mirwald (G1 pour « Normal » n = 10 et G2 pour « Tardif » n = 8) et comparait les résultats inter-groupe sur une même période, intra-groupe pré-test et post-test et enfin l’évolution des deux groupes dans le temps. Résultats : Sur la partie d’analyse collective, le test de Student a révélé plusieurs améliorations significatives entre les variables pré-test et post-test. D’abord sur les tests physiques (p < 0,001) au 30-15IFT et (p < 0,001) au Vameval. Puis sur les données anthropométriques, avec la taille debout (p = 0,001) et la taille assise (p < 0,001). Sur la seconde partie, l’ANOVA à deux voies révèle une évolution de la masse corporelle significativement plus importante pour G1 (p = 0,018). D’autre part, des différences intra-groupes sont constatées sur G1 et G2 pour les tests physiques (pour G1 p = 0,003 au 30-15IFT et p = 0,002 au Vameval et pour G2 p = 0,002 au Vameval). Enfin des séries de données plus importantes pour G2 sont constatées aux pré-tests (p = 0,042 au Vameval ; p = 0,0012 pour la taille debout) et aux post-tests (p = 0,032 au Vameval ; p < 0,001 pour la taille debout ; p = 0,039 pour la taille assise). Une analyse multi-corrélationnelle a permis de mieux identifier le lien entre toutes ces augmentations. Discussion et conclusion : L’entraînement intermittent en court-court s’est révélée efficace pour l’amélioration des qualités maximales aérobies, des capacités de récupération ainsi que des capacités d’explosivité musculaire des membres inférieurs. On observe de meilleures performances lors des tests évaluant ces qualités mais également sur le terrain. Il aurait été intéressant de prolonger cette programmation et d’étoffer l’effectif de cette étude pour fiabiliser les différents résultats et pour avoir plus de joueuses sur les différentes catégories biologiques et permettre des comparaisons plus avancées. Également, inclure les GPS aurait pu permettre un suivi de progression objectif plus échelonné notamment en termes de nombre d’efforts à des intensités différentes.

Résumé traduit

Objectives: The first aim of this study was to find a typical profile of a high-level female football player as well as the main requirements of modern football. This was to be correlated with an assessment of the current physical condition of young elite female footballers and set up a long-term progression plan. Next, it was to develop the physical and physiological abilities of the players through a program of interval training, considering their biological developmental category to figure out if one evolved quicker than another. All that is to improve their cardiorespiratory function as well as their muscular explosiveness, which would allow them to better prepare for the possible abrupt transition of a team category change. Finally, the idea was to address the lack of studies on this population by creating a reusable database for other studies. Materials and methods: Eighteen female footballers in a pre-training center participated in this study. They were 14.3 ± 0.6 years old, measured 162.6 ± 6.2 cm and weighed 51.5 ± 6.4 kg. Three tests were performed in February 2023 and April 2023: the 30-15 Intermittent Fitness Test, the Vameval, and the Mirwald method. This was followed by a 6-week program of short-short type intermittent training, with two sessions per week on Tuesdays and Fridays (12 sessions in total). Then, a statistical analysis was performed in two parts: one on the comparison of pre-test and post-test results for the entire team, and the second divided the team into 2 groups of physiological development determined by the Mirwald method (G1 for "Normal" n = 10 and G2 for "Late" n = 8) and compared the inter-group results over the same period, the intra-group pre-test and post-test, and finally the evolution of the two groups over time. Results: In the collective analysis, the Student t-test allowed for several significant improvements between the pre-test and post-test variables. First, on physical tests (p < 0,001) for the 30-15IFT and (p < 0,01) for the Vameval. Then, on anthropometric data, with standing height (p = 0,001) and sitting height (p < 0,001). In the second part, the two-way ANOVA revealed a significantly greater evolution of body mass for G1 (p = 0,018). Moreover, intra-group differences were seen in G1 and G2 for physical tests (for G1 p = 0,003 for the 30-15IFT and p = 0,002 for the Vameval, and for G2 p = 0,002 for the Vameval). Finally, larger data series were seen for G2 in the pre-tests (p = 0.042 for the Vameval; p = 0.001 for standing height) and post-tests (p = 0,032 for the Vameval; p < 0.001 for standing height; p = 0.039 for sitting height). A multi-correlational analysis allowed for better identification of the link between all these increases. Discussion and Conclusion: The short-short intermittent training proved to be effective in improving maximum aerobic qualities, recovery abilities, and lower limb muscular explosiveness. Better performance was seen during tests assessing these qualities as well as on the field. It would have been interesting to extend this programming and expand the study population to enhance the reliability of the different results and to have more players in the different biological categories, enabling more advanced comparisons. Additionally, including GPS could have allowed for a more structured objective tracking of progress, particularly in terms of the number of efforts at different intensities.