Titre original :

Evaluation de la place de l’anticoagulation dans le traitement des thromboses veineuses cérébrales de l’enfant secondaires à une infection ORL

Mots-clés en français :
  • Thrombose intracrânienne
  • infection
  • enfant
  • anticoagulation

  • Thrombose veineuse cérébrale
  • Infections en oto-rhino-laryngologie
  • Traitement anticoagulant
  • Évaluation médicale
  • Thrombose intracrânienne
  • Maladies oto-rhino-laryngologiques
  • Anticoagulants
  • Résultat thérapeutique
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Pédiatrie
  • Identifiant : 2023ULILM314
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 06/10/2023

Résumé en langue originale

Contexte : Les infections oto-rhino-laryngologiques (ORL) sont les infections les plus fréquentes chez l’enfant. Dans de rares cas, elles peuvent se compliquer d’une thrombose veineuse cérébrale (TVC). La place de l’anticoagulation dans le traitement de ces thromboses est discutée. L’objectif de cette étude était de comparer l’évolution clinique et radiologique des patients ayant présenté une TVC d’origine infectieuse, selon que l’anticoagulation ait été initiée ou non. Méthodes : Tous les enfants présentant une complication thrombotique veineuse cérébrale secondaire à une infection ORL et adressés au CHU de Lille entre janvier 2012 et décembre 2021 ont été inclus rétrospectivement. Résultats : 43 enfants âgés de 0 à 16 ans au moment du diagnostic ont été inclus. L’infection associée la plus fréquente était la mastoïdite. Les micro-organismes les plus fréquents étaient Streptococcus intermedius, Streptococcus pneumoniae et Fusobacterium necrophorum. Deux patients sont décédés dans les premiers jours de leur hospitalisation. 23 patients ont reçu une anticoagulation (53%) parmi lesquels un patient a présenté une hémorragie intracrânienne. Un suivi radiologique était réalisé chez 36 patients. Une reperméabilisation totale a été observée chez 16 patients, partielle chez 17 patients. Huit patients ont présenté des séquelles neurologiques. En cas d’absence de symptôme neurologique à l’admission et en cas de TVC compliquant une mastoïdite, l’évolution clinique et radiologique était favorable sans différence entre les patients anticoagulés ou non. L’anticoagulation n’a pas influencé le taux et la rapidité de reperméabilisation ni la survenue de séquelles. Conclusion : La TVC d’origine infectieuse est une complication rare, observée chez peu de patients. L’anticoagulation n’est pas systématique. Pour les patients avec une thrombose limitée dans un contexte de mastoïdite, et pour les patients ne présentant pas de symptôme neurologique à l’admission, il semble ne pas y voir d’avantage au traitement anticoagulant. De nouvelles recherches semblent nécessaires sur l'indication spécifique de l’anticoagulation dans la TVC infectieuse de l’enfant.

  • Directeur(s) de thèse : Dubos, François

AUTEUR

  • Eloy, Juliette
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