Titre original :

Mise en place d’un parcours de soins chez les patients consultant dans le cadre d’une consommation de protoxyde d’azote : évaluation rétrospective des pratiques aux urgences du CHU de Lille

Mots-clés en français :
  • Protoxyde d’azote
  • urgences
  • prise en charge
  • parcours de soins

  • Protoxyde d'azote
  • Prise en charge personnalisée du patient
  • Hôpitaux -- Services des urgences
  • Protoxyde d'azote
  • Abus d'inhalants
  • Gestion des soins aux patients
  • Prise en charge personnalisée du patient
  • Service hospitalier d'urgences
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine d'urgence
  • Identifiant : 2023ULILM316
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 09/10/2023

Résumé en langue originale

Contexte : Le protoxyde d’azote aussi appelé gaz hilarant, est de plus en plus détourné par les adolescents et les jeunes adultes. Ses nombreux effets néfastes peuvent être graves, et vont amener les patients à consulter aux urgences, où des examens paracliniques et un traitement spécifique seront nécessaires. Une filière de soins spécifique pour la prise en charge de ces patients a été mise en place à partir de juillet 2021 au CHU de Lille. L’objectif principal est d’évaluer la prise en charge des patients se présentant aux urgences dans le cadre d’un usage détourné de protoxyde d’azote. Méthode : Il s’agit d’une étude épidémiologique descriptive rétrospective monocentrique qui inclut les patients ayant consulté aux urgences du CHU de Lille dans le cadre d’une consommation de protoxyde d’azote, de janvier 2020 à décembre 2022. La prise en charge des patients a été évaluée avant et après la mise en place du parcours de soins aux urgences à partir de juillet 2021. Résultats : Parmi les 206 patients qui ont consulté aux urgences de janvier 2020 à décembre 2022, plus de 75% d’entre eux avaient moins de 25 ans. À partir de juillet 2021, seulement 35% des patients ont été intégrés dans le parcours de soins spécifique. Cette filière a cependant entraîné une augmentation significative du nombre de bilans biologiques spécifiques réalisés, de la demande d’un avis addictologique, et de la prescription de vitamine B12 à la sortie des urgences. La prescription écrite de l’arrêt de la consommation de N₂O est quant à elle restée identique, et n’a concerné que moins de 20% des patients. A la sortie des urgences, 61% des patients ont été orientés vers un retour à domicile. Conclusion : À la suite de complications en lien avec l’usage détourné de N₂O, les consommateurs vont souvent consulter aux urgences, où il est indispensable de former les urgentistes à la recherche de cet usage, et à sa prise en charge. L’inclusion des patients dans une filière de soins spécifique permet d’optimiser la prise en charge dans le cas où elle aurait été incomplète, et d’assurer le suivi du patient à la sortie des urgences.

  • Directeur(s) de thèse : Wauquier, Adrien - Grzych, Guillaume

AUTEUR

  • Machta, Suzanne
Droits d'auteur : Ce document est protégé en vertu du Code de la Propriété Intellectuelle.
Accès libre