Titre original :

Femmes victimes de violences : étude des facteurs de risque et des attentes de la population féminine consultant en médecine générale

Mots-clés en français :
  • Violences faites aux femmes
  • femmes victimes de violences
  • violences conjugales
  • violences sexuelles
  • médecine générale

  • Violence envers les femmes
  • Femmes victimes de violence
  • Violences sexuelles
  • Dépistage
  • Violence conjugale
  • Femmes victimes de violence
  • Facteurs de risque
  • Médecins généralistes
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2023ULILM127
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 09/06/2022

Résumé en langue originale

Contexte : Une femme sur trois indique avoir subi des violences au niveau mondial. Le médecin généraliste est en première ligne pour dépister et orienter les femmes victimes de violences. L’objectif principal de cette étude est de déterminer les facteurs de risque chez une femme d’être victime de violences. Les objectifs secondaires sont de déterminer un profil de ces femmes victimes et de connaître la manière dont les patientes souhaitent un dépistage systématique des violences par leurs médecins généralistes. Méthode : Etude quantitative descriptive multicentrique via un auto-questionnaire anonyme destiné aux femmes de 18 à 75 ans consultant en cabinet de médecine générale. Utilisation d’une analyse bivariée puis modélisation par régression logistique. Résultats : 376 questionnaires ont été analysés. Dans cette population féminine consultant en médecine générale, sont un facteur de risque de violences, le fait d'avoir été témoin (IC95[1,77 ;8,31] p<0.001) ou victime de violences dans l’enfance (IC95[13,9 ;219] p<0.001), avoir perdu un enfant (IC95[1,35 ;7,32] p=0.007). Avoir un niveau d’étude Bac/CAP/BEP (IC95[0,09;0,68] p=0,007) et supérieur au bac (IC95[0,12;0,91] p=0,032) sont des facteurs protecteurs. La prise de médicaments anxiolytiques ou hypnotiques (p=0.048), de cannabis (p=0.018) et le recours à l’IVG(p=0.001) sont des facteurs associés à la violence. L’auteur est une fois sur deux le partenaire et une fois sur quatre, un parent ou un membre de la fratrie. Dans le cas de violences conjugales, elles surviennent à 9.1% (p=0.029) pendant une grossesse et 36.4% des victimes relatent la présence d’un événement de vie traumatisant (p=0,004). Les conduites addictives du conjoint et le contexte de séparation sont des facteurs associés aux violences conjugales (p=0.003 et p=0.001). 72% des victimes déclarent des perturbations de leur vie quotidienne. 91.8% des femmes interrogées souhaitent un dépistage systématique dont 67.3% par le simple fait d’une question orale lors d’une consultation de médecine générale. Conclusion : Notre étude a permis d’affirmer certains facteurs comme associés à la violence dans la population féminine consultant en médecine générale, en prenant en compte le caractère conjugal ou non, afin d’aider le médecin généraliste à mieux cibler et à comprendre ces patientes potentiellement victimes. La diffusion d’une plaquette reprenant ces informations ainsi que les différents outils à dispositions pour le généraliste devraient sensibiliser davantage et permettre un meilleur dépistage et une prise en charge adaptée.

  • Directeur(s) de thèse : Chochois, Stéphane

AUTEUR

  • Ferlin, Morgane
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