Titre original :

Description de la prise en charge des adénocarcinomes du pancréas localement avancés traités par une chimiothérapie d’induction selon le protocole Folfirinox : étude rétrospective au sein de sept centres universitaires français

Mots-clés en français :
  • PDAC
  • adénocarcinome carcinome du pancréas localement avancé
  • Folfirinox
  • chirurgie
  • radiothérapie
  • chimiothérapie néoadjuvante
  • traitement d’induction

  • Adénocarcinome canalaire pancréatique
  • Soins médicaux -- Évaluation
  • Tumeurs du pancréas
  • Chimiothérapie d'induction
  • Évaluation des résultats et des processus en soins de santé
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Oncologie
  • Identifiant : 2022ULILM393
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 17/10/2022

Résumé en langue originale

Contexte : Le protocole FOLFIRINOX s’est imposé comme le protocole de référence dans la prise en charge des adénocarcinomes du pancréas (PDAC) en situation adjuvante et métastatique. Bien que les adénocarcinomes du pancréas localement avancés (LAPA) représentent 30% des PDAC au diagnostic, aucun standard thérapeutique n’est encore défini à ce jour. Méthode : Il s’agit d’une étude rétrospective, multicentrique et observationnelle menée au sein de 7 centres universitaires français disposant d’une expertise dans la prise en charge des LAPA. L’efficacité du protocole d’induction par FOLFIRINOX en termes de survie globale (SG), de survie sans progression / récidive (SSP / SSR) et de taux de résection secondaire, les stratégies thérapeutiques qui en découlent et les particularités chez les patients opérés ont été étudiées. Résultats : 152 patients ont été inclus. Après un suivi médian de 22,0 mois, les médianes de SG et de SSP au sein de la cohorte étaient respectivement de 22,0 mois (IC 95% [20,0 – 25,0]) et de 13,0 mois (IC 95% [11,0 – 14,0]). Après traitement d’induction par FOLFIRINOX, parmi les 106 patients non-progresseurs, 34 (32,1%) patients ont été opérés, 53 (50,0%) patients ont bénéficié d’une radio-chimiothérapie de consolidation et 19 (17,9%) patients d’une chimiothérapie seule avec des médianes de SG respectives de 50,0 mois (IC 95% [39,0 – NA]), 25,0 mois (IC 95% [23,0 – 30,0]) et 20,0 mois (IC 95% [16,0 – 28,0]) (p < 0,0001) et de SSP / SSR de de 29,0 mois (IC 95% [23,0 – NA]), 16,0 mois (IC 95% [14,0 – 19,0]) et 13,0 mois (IC 95% [9,0 – 14,0]) (p < 0,0001). Sur les 34 patients opérés, 17 (50,0%) ont bénéficié d’une chimiothérapie néoadjuvante (NAT) et 17 (50,0%) d’un traitement néoadjuvant total associant chimiothérapie néoadjuvante suivie d’une radio-chimiothérapie (TNT). Les médianes de SG respectives étaient non-atteinte dans le groupe TNT et de 38,0 mois (IC 95% [25,0 – NA] dans le groupe NAT (p < 0,0001) ; les médianes de SSR étaient non-atteinte dans le groupe TNT et de 20,0 mois dans le groupe NAT (IC 95% [14,0 – 29,0]) (p < 0,0008). Les taux de réponses histologiques ganglionnaires ypN0 étaient significativement plus élevés dans le groupe TNT par rapport au groupe NAT (82,3 % contre 23,5%, p = 0,008). Il n’y avait pas de différence en termes de taux de résection R0, de taux de réponse pathologique complète et de taux de chimiothérapie adjuvante. Conclusion : La chimiothérapie d’induction selon le protocole FOLFIRINOX est efficace en termes de SG, de SSP et de taux de résection secondaire. La chirurgie représenterait la stratégie optimale de prise en charge lorsqu’elle possible par rapport à la radio-chimiothérapie de consolidation ou à la chimiothérapie seule. Un TNT apporterait un bénéfice en termes de SG et de SSR chez les patients opérés par rapport à une NAT seule. Des essais randomisés sont nécessaires afin de confirmer ces résultats.

  • Directeur(s) de thèse : Thevenin-Ploquin, Anne

AUTEUR

  • Borges, Sébastien
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