• Langue : Français
• Discipline : Pharmacie
• Identifiant : 2023ULILE105
• Type de thèse : Doctorat de pharmacie
• Date de soutenance : 29/09/2023

Résumé en langue originale

Au courant des nouvelles recommandations du CA-SFM, le laboratoire du Centre Hospitalier de Valenciennes se questionne sur la mise en place d’un antibiogramme en milieu liquide pour Pseudomonas aeruginosa et Acinetobacter baumannii. La microdilution est définie par la 1ère partie de la norme ISO 20776, la seconde partie décrit les outils pour évaluer la performance de la technique commercialisée versus la technique de référence. Deux automates sont comparés : le Vitek 2 et le Sensititre. Le Sensititre s’annonce comme l’automatisation de la norme 20776 tandis que le Vitek 2 s’en s’affranchit pour rendre des CMI en milieu liquide. Nous avons d’abord comparé les panels disponibles pour les bacilles non fermentant des fabricants. La carte Vitek 2 N240 répond de manière plus complète aux panels recommandés en 1ère intention. En revanche, la plaque Sensititre EUMDROXF répond mieux à la liste complémentaire. La lecture des articles comparant ces 2 techniques s’est montrée ardue : biais de sélection, résultats contradictoires, échantillonnage faible. Pour A. baumannii, 4 antibiotiques sur 15 apparaissent fiables sur Vitek 2 : la gentamicine, le sulfaméthoxazole-triméthoprime, la ciprofloxacine et la lévofloxacine. Pour P. aeruginosa, une majorité des antibiotiques sont acceptables sur Vitek 2, plus performants sur les souches sensibles. Une validation biologique vigilante doit être appliquée sur certaines ß-lactamines (pipéracilline, céfépime et ceftazidime/avibactam) et pour les phénotypes multirésistants. Les performances globales du Vitek 2 sont bonnes, néanmoins il persiste une difficulté pour le logiciel AES à catégoriser la susceptibilité des BNF probablement en raison de leurs diversités de mécanismes de résistance. Le Sensititre quant à lui représente la meilleure technique d’automatisation de la microdilution. Pourtant en pratique il révèle quelques limites : risque d’erreurs humaines, temps technique, lecture de ces résultats, coût d’automates complémentaires et des plaques.