Titre original :

Est-il utile de mesurer le taux de DHEAS en cas de SOPK ?

Mots-clés en français :
  • SDHEA
  • syndrome des ovaires polykystiques
  • IMC
  • âge
  • AMH

  • Syndrome des ovaires polykystiques
  • Sulfate de déhydroépiandrostérone
  • Stérilité féminine
  • Indice de masse corporelle
  • Syndrome des ovaires polykystiques
  • Steryl-Sulfatase
  • Infertilité féminine
  • Indice de masse corporelle
  • Études transversales
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Gynécologie obstétrique et médicale
  • Identifiant : 2023ULILM288
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 03/10/2023

Résumé en langue originale

Introduction : Une forte prévalence (environ un tiers) d'augmentation des taux de DHEAS a été rapportée chez les femmes atteintes du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK). Cet excès d'androgènes surrénaliens reste un mystère dans cette pathologie ovarienne. Il est bien connu que la production de DHEAS est négativement corrélée à l'âge, et les populations étudiées de femmes atteintes de SOPK sont généralement jeunes. Pour éviter ce biais, une étude a été réalisée sur une large population de femmes atteintes de SOPK et de femmes témoins, en utilisant des normes de DHEAS établies pour chaque groupe d'âge, afin de mieux évaluer la prévalence et de mieux comprendre le lien entre SOPK et DHEAS. Méthodes : Une étude transversale rétrospective a été menée au CHU de Lille. Au total, 1223 patientes atteintes de SOPK selon les critères de Rotterdam et 517 femmes témoins ont été incluses. L'augmentation des niveaux de DHEAS a été diagnostiquée selon les normes de l'Institut de biochimie et de biologie moléculaire du CHU, en fonction de l'âge des patientes. La prévalence de l'augmentation des taux sériques de DHEAS a été calculée dans chaque population et en fonction des différents phénotypes du SOPK. Des corrélations ont été recherchées entre les taux sériques de DHEAS et les marqueurs cliniques, hormonaux et métaboliques, avec ajustement sur l'âge. Résultats : Dans le groupe SOPK, la prévalence de DHEAS augmentée était significativement plus élevée que dans le groupe contrôle : 8,1% vs 4,3% ; OR= 1,98 (95% CI : 1,23-3,19) , p=0,005 et OR =1,07 (95% CI : 1,05-1,09) , p= 0,014 sans et après ajustement pour l'IMC respectivement. La prévalence de DHEAS augmenté était significativement plus élevée dans les phénotypes A et C par rapport au groupe de contrôle : OR= 2.88 (95% CI : 1.76 à 4.72), p<0.001 et OR= 2.81 (95% CI : 1.39 à 5.67), p=0.004 respectivement. La prévalence de niveaux plus élevés de DHEAS n'a pas augmenté dans le phénotype B. Une corrélation a été trouvée entre les niveaux de DHEAS et la testostéronémie totale (r=0,34, p<0,001), l'androstènedione (r=0,24, p<0,001), la 17 hydroxyprogestéronémie (r=0,22, p<0,001) et l'âge (r=0,25, p<0,001). Aucune corrélation n'a été trouvée avec l'AMH, la LH, la FSH et une très faible corrélation positive a été trouvée avec l'IMC (r=0,15 ; p<0,001). Conclusion : En utilisant des normes en fonction de l'âge des patientes, la prévalence d'une augmentation de la DHEAS a été trouvée chez "seulement" 8,1% des femmes atteintes de SOPK (11% dans le cas des phénotypes A et C) par rapport à 4,3% chez les témoins et les femmes atteintes de SOPK de phénotype B. Les taux de DHEAS ne sont corrélés qu'avec d'autres androgènes, et pas (ou très peu) avec d'autres marqueurs ovariens, hypophysaires ou métaboliques. Le dosage du DHEAS ne semble donc pas présenter d'intérêt pour le diagnostic positif et/ou la compréhension de la physiopathologie du SOPK.

  • Directeur(s) de thèse : Robin, Geoffroy

AUTEUR

  • Boucher, Hélène
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